🌀 Chanson On Écrit Sur Les Murs Parole A Imprimer

Parolesde la chanson On va s'aimer par Gilbert MontagnĂ© On va s'aimer, Ă  toucher le ciel Se sĂ©parer, Ă  brĂ»ler nos ailes Se retrouver comme les hirondelles On va s'aimer, tellement tu es belle On va jeter les clĂ©s d'la maison On va rĂȘver Ă  d'autres saisons On va quitter ces murs de prison On va s'aimer Animation jazz : Orchestre " VOTRE
Le Monde Afrique Affirmant soutenir la littĂ©rature africaine, les Ă©ditions L’Harmattan ont inventĂ© un systĂšme qui Ă©vite le plus souvent de payer des droits d’auteur. L’éditeur, lui, affiche une rentabilitĂ© et un catalogue impressionnants 123 ouvrages africains en deux semaines de janvier. Rue des Écoles, en plein cƓur du Quartier latin Ă  Paris, une adresse qui ne paie pas de mine et dont l’enseigne Ă©voque un vent sec et chaud d’Afrique de l’Ouest. L’intĂ©rieur a toutes les allures d’une vieille bibliothĂšque des ouvrages Ă  la couverture un peu jaunie, de gros cartons qui traĂźnent sur un coin de la moquette, des affiches de grandes figures des indĂ©pendances africaines collĂ©es sur les murs, une troublante odeur de poussiĂšre et une faible luminositĂ©. Telle est la librairie des Ă©ditions L’Harmattan. Entre les rayons surchargĂ©s de livres, une jeune femme derriĂšre un ordinateur vous tend, presque en guise de salutations, un exemplaire du contrat d’édition » avant de vous demander si vous venez pour un manuscrit ? » Cet accueil Ă©trange est un rĂ©flexe. Depuis ses dĂ©buts en 1975, quand la maison d’édition a Ă©tĂ© fondĂ©e pour accompagner les mouvements tiers-mondistes et de lutte contre le nĂ©ocolonialisme », L’Harmattan est devenu le passage obligĂ© de tout Africain dĂ©sireux d’ĂȘtre publiĂ© en France. Chiffre d’affaires insolent Pour la premiĂšre quinzaine de janvier 2015, l’éditeur propose 123 ouvrages Afrique et Maghreb, sur 274 en tout. La fournĂ©e comprend des romans et des recueils de poĂ©sie comme À cĂŽtĂ© du soleil » du SĂ©nĂ©galais Makhtar Diop ou Les amants de Lerbou » du BurkinabĂš Baba Hama, mais aussi des thĂšses et des actes de colloque ou encore des manuels de thĂ©ologie comme Fonctions et dĂ©fis du pasteur dans l’Afrique contemporaine » de Jimi Zacka. Environ 700 auteurs africains font partie d’un catalogue qui compte prĂšs de 40 000 titres. Une vĂ©ritable prouesse qui le positionne comme l’un des Ă©diteurs français les plus importants en nombre d’ouvrages, devant des monstres comme Gallimard ou Le Seuil. Son chiffre d’affaires est tout aussi insolent dans un secteur pourtant en crise 8,5 millions d’euros en 2014 et des exercices Ă  chaque fois bĂ©nĂ©ficiaires. De quoi faire rĂȘver ! La ligne dĂ©fendue par Denis Bernard DĂ©sirĂ© Pryen, le fondateur, est de faire connaĂźtre les cultures du Sud. Chacun a le droit d’ĂȘtre publiĂ©, dĂšs lors qu’il pense avoir quelque chose Ă  dire, et davantage encore les auteurs des pays africains qui ont difficilement voix au chapitre », soutient celui qui a dirigĂ© la structure pendant trente-cinq ans avant de cĂ©der la place Ă  son neveu Xavier Pryen. Aujourd’hui Ă  la retraite, Denis Pryen a conservĂ© un bureau Ă  la rue des Écoles et continue d’avoir l’Ɠil sur tout. Si chacun a le droit d’ĂȘtre publiĂ© » comme le dit Denis Pryen, cela peut s’avĂ©rer une aventure surprenante chez L’Harmattan. Accepter le fameux contrat d’édition » signifie avant tout faire une croix sur ses droits d’auteur. L’éditeur versera Ă  l’auteur Ă  compter de cinq cent un exemplaires vendus, 4 % du 501e Ă  1 000 exemplaires vendus [et] 6 % Ă  partir de 1 001 exemplaires », stipule le texte. Ce qui est, de l’avis des autres professionnels du secteur, une pratique peu orthodoxe et Ă©loignĂ©e des 10 % minimum du prix de vente gĂ©nĂ©ralement proposĂ©s par les Ă©diteurs. Sachant que rares sont les ouvrages tirĂ©s Ă  plus de 500 exemplaires — entre 100 et 300 pour un recueil de poĂ©sie ou pour un essai », selon Denis Pryen —, un auteur a trĂšs peu de chance d’ĂȘtre payĂ© un jour. Le contrat ne prĂ©voit aucun Ă -valoir et l’éditeur exige de recevoir des manuscrits prĂȘts Ă  clicher, c’est-Ă -dire maquettĂ©s aux normes de la maison et prĂȘts Ă  ĂȘtre imprimĂ©s. Un document dĂ©taillĂ© de deux pages est remis dans ce but Ă  l’auteur en mĂȘme temps que le contrat. Il est aussi exigĂ© d’acheter cinquante exemplaires de son propre ouvrage. Charles Gueboguo a Ă©crit deux essais de sociologie publiĂ©s chez L’harmattan La question homosexuelle en Afrique », en 2006, et Sida et homosexualitĂ©s en Afrique », en 2009. Il se souvient avec amertume des difficultĂ©s rencontrĂ©es dans la rĂ©alisation du prĂȘt-Ă -clicher. Les droits d’auteur commencent au 501e exemplaire vendu, mais la plupart des tirages sont entre 100 et 300 exemplaires. Je n’avais aucune connaissance technique en la matiĂšre. À l’époque, j’étais doctorant et je vivais au Cameroun. Pour mon premier ouvrage, j’ai dĂ©pensĂ© 800 euros, entre 2004 et 2006, afin de leur envoyer le manuscrit tel qu’ils le demandaient, sans compter l’achat de 50 exemplaires de mon propre livre qui coĂ»tait alors 17 euros. Au final, cela m’a coĂ»tĂ© autour de 1 700 euros. Depuis cette date, je n’ai jamais perçu le moindre droit d’auteur », explique celui qui enseigne aujourd’hui Ă  l’universitĂ© du Michigan États-Unis. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s IrrĂ©sistibles afropolitains Mais Denis Pryen insiste il est important que les auteurs fassent eux-mĂȘmes le travail de prĂ©-Ă©dition. On ne peut pas mobiliser une personne pour la relecture et le rewriting d’un bouquin de 400 pages qui va ĂȘtre tirĂ© Ă  100 ou 200 exemplaires. Ce n’est pas rentable. Nous impliquons donc les auteurs, afin de rĂ©duire les frais. Car nous avons refusĂ© depuis les annĂ©es 1970 d’ĂȘtre tributaires des subventions publiques », explique avec aplomb l’éditeur, qui considĂšre que ce systĂšme lui permet de remplir un rĂŽle d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ». Selon ses propres estimations, sa maison d’édition dĂ©bourse environ 1 400 euros pour tirer 500 exemplaires d’un ouvrage en sciences humaines. Autant dire que ce n’est pas l’auteur qui fait de bonnes affaires. MĂ©thodes controversĂ©es Ce type de contrat n’est ni plus ni moins que de l’édition Ă  compte d’auteur dĂ©guisĂ©e. L’Harmattan s’est construit une logique qu’il croit juste. Quand, d’une maniĂšre ou d’une autre, un auteur a engagĂ© des frais pour ĂȘtre publiĂ©, il est difficile de parler d’un contrat d’édition », estime Carole Zalberg, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la SociĂ©tĂ© des gens de lettres. Les pratiques de L’Harmattan lui ont d’ailleurs valu les plaintes de deux auteurs en 2005 - qui avaient Ă©tĂ© dĂ©dommagĂ©s. Une ordonnance du 12 novembre 2014, modifiant les dispositions du code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle relatives au contrat d’édition, oblige dĂ©sormais tous les Ă©diteurs français Ă  revoir les contrats passĂ©s avec les auteurs qui vont Ă  l’encontre des intĂ©rĂȘts de ces derniers. Pour Emmanuel de RengervĂ©, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du Syndicat national des auteurs-compositeurs SNAC, les contrats de L’Harmattan sont prĂ©cisĂ©ment ceux qu’il faut revoir. C’est un Ă©diteur, il doit donc ĂȘtre en conformitĂ© avec les obligations lĂ©gales pour les Ă©diteurs. » Le fondateur de L’Harmattan, Denis Pryen, balaie ces critiques d’un revers de la main. Nous n’avons jamais fait de compte d’auteur, parce que nous ne faisons pas payer l’édition du livre. L’imprimeur ne reprĂ©sente qu’un sixiĂšme des sommes nĂ©cessaires pour produire un livre. Les dĂ©penses portent surtout sur la promotion et la communication. Or un livre publiĂ© Ă  compte d’auteur ne peut pas en bĂ©nĂ©ficier. Nous rĂ©pondons Ă  une demande. Si nos auteurs s’estimaient mal accompagnĂ©s, il y a longtemps que notre systĂšme se serait Ă©croulĂ© », se dĂ©fend-il. Charles Gueboguo ne partage pas ce point de vue Le problĂšme, c’est qu’on n’est pas informĂ©. L’éditeur vous promet une visibilitĂ© internationale et un accompagnement dans la promotion de votre livre. Vous avez tellement hĂąte d’ĂȘtre publiĂ© que vous ne rĂ©flĂ©chissez pas. À part figurer sur sa plateforme, je ne me souviens pas avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© du moindre appui pour la communication. Tout s’est jouĂ© au travers de rĂ©seaux personnels et informels. » L’Harmattan rĂ©pond au besoin de reconnaissance et de visibilitĂ© de nombreuses personnes. Mais ce n’est pas pour autant qu’il remplit un rĂŽle d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Il remplit tout simplement une niche. Son seul souci, c’est la rentabilitĂ© », commente Emmanuel de RengervĂ© du SNAC. De fait, tout est rĂ©duit au minimum dans l’entreprise les tirages, les droits d’auteurs, les frais fixes moins de 50 employĂ©s et des directeurs de collection bĂ©nĂ©voles. Une austĂ©ritĂ© qui permet Ă  la maison d’afficher une rentabilitĂ© dont Denis Pryen est fier. La prĂ©caritĂ© des auteurs aggravĂ©e Notre force rĂ©side dans un systĂšme qui marche. Ce qui dĂ©range les autres, c’est que nous avons une mĂ©thodologie innovante qui permet de faire exister des livres. Alors qu’eux sont dans un Ă©litisme dĂ©passĂ© et inefficace. Quel est l’intĂ©rĂȘt de dire qu’on va payer des droits d’auteur et de ne jamais le faire parce que les ventes sont faibles ? Les gens veulent d’abord que leur livre existe et que ça leur ouvre des portes », tonne-t-il, imperturbable. Pour mieux montrer Ă  quel point [son] systĂšme marche », l’ancien tiers-mondiste cite des auteurs originaires d’Afrique et des CaraĂŻbes passĂ©s par L’Harmattan et devenus de grands noms de la littĂ©rature. La GuadeloupĂ©enne Maryse CondĂ© y a publiĂ© La civilisation du Bossale », en 1978. C’est aussi chez L’Harmattan que le prix Nobel de littĂ©rature nigĂ©rian Wole Soyinka fait paraĂźtre Danse de la forĂȘt » paru en 1973, mais rééditĂ© par L’Harmattan Ă  son lancement en 1975 et Gens des marais », en 1979. Et puis, il y a le Congolais Alain Mabanckou avec ses trois premiers ouvrages dont La lĂ©gende de l’errance », publiĂ© en 1995. Mais alors pourquoi ces auteurs, Ă  l’instar d’Alain Mabanckou, ne souhaitent-ils pas s’exprimer sur le sujet ? Pourquoi aucun n’est-il prompt Ă  confirmer l’idĂ©e de Denis Pryen selon laquelle l’Harmattan est un Ă©diteur apte Ă  rendre un fier service Ă  la littĂ©rature africaine ? Cela est facile Ă  comprendre. Avoir Ă©tĂ© publiĂ© chez L’Harmattan, c’est un peu comme traĂźner un boulet pour le reste de sa carriĂšre. Le sĂ©rieux des annĂ©es 1970 a disparu, estime Charles Gueboguo de l’universitĂ© du Michigan. Sa logique Ă©conomique le pousse Ă  publier tout et n’importe quoi, ce qui le discrĂ©dite. Et cela se rĂ©percute sur de nombreux auteurs africains. » Lesquels tentent souvent leur chance chez d’autres Ă©diteurs avant de se rabattre chez L’Harmattan. A la suite de cet article, les Ă©ditions L’Harmattan nous ont Ă©crit le 5 juin 2015 pour indiquer que un arrĂȘt de la Cour d’Appel de Paris du 25 novembre 2005, a reconnu la lĂ©galitĂ© de notre contrat avec droits Ă  partir du 501e exemplaire vendu et que cette dĂ©cision juridique n’est plus contestĂ©e ». Raoul Mbog
Bonneet heureuse annĂ©e. En cas d’orage laissons le vent tourner. Le temps que les nuages s’évaporent. Le soleil brill’ra encore plus fort. Bonne et heureuse annĂ©e. Et le meilleur qu’on puisse imaginer. Pour que se rĂ©alisent en triomphant. Tout simplement nos rĂȘves d’enfant. Pour que se rĂ©alisent en triomphant.
Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Artiste Demis Roussos Traductions allemand, anglais 1 français français On Ă©crit sur les murs ✕ Partout autour de nous Y a des signes d'espoir Dans les regards Donnons leurs Ă©crits Car dans la nuit Tout s'efface MĂȘme leurs tracesRefrain On Ă©crit sur les murs Le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs À l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs La force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs Pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormiDes mots seulement gravĂ©s Pour ne pas oublier Pour tout changer MĂ©langeons demain Dans un refrain Nos visages MĂ©tissageRefrain On Ă©crit sur les murs Le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs À l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs La force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs Pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde Ă©crit sur les murs La force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs Pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde On Ă©crit sur les murs Le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs À l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs La force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs Pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi ✕DerniĂšre modification par Joyce Su Mer, 04/09/2019 - 0139 Droits d’auteur Writers Musumarra, Jean Marie Paul Michel Joseph MoreauLyrics powered by by Ajouter une nouvelle traduction Ajouter une nouvelle demande Traductions de On Ă©crit sur les ... » Collections avec On Ă©crit sur les ... » Expressions idiomatiques dans On Ă©crit sur les ... » Music Tales Read about music throughout history
Pourtant lorsque l'on souhaite simplement jouer des chansons au piano, il n'est pas nécessaire de passer de longues années à étudier toutes les subtilités de la théorie musicale. Avec une pédagogie simplifiée et adaptée pour vous permettre de jouer rapidement les chansons que vous aimez, l'apprentissage du piano devient facile !
TonalitĂ© vĂ©ritable Bbm On Ă©c Am rit sur les m G urs le nom de c Am eux qu'on aime Des mess C ages pour les j G ours Ă  ven C ir On Ă©c F rit sur les m G urs Ă  l'encre d Em e nos v Am eines On dess F ine tout c'que l G 'on voudrait d Am ire P F arto G ut, auto Em ur de nous Am Y a des s C ignes d'esp G oir dans l Em es regards Am Donn F ons leurs Ă©c G rits, car d Em ans la nuit Am On Ă©c Am rit sur les m G urs le nom de c Am eux qu'on aime Des mess C ages pour les j G ours Ă  ven C ir On Ă©c F rit sur les m G urs Ă  l'encre d Em e nos v Am eines On dess F ine tout c'que l G 'on voudrait d Am ire On Ă©c Am rit sur les m G urs la force d Am e nos rĂȘves Nos esp C oirs, en forme d G e graffit C is On Ă©c F rit sur les m G urs pour que l'am Em our se l Am Ăšve Un beau j F our, sur le m G onde endorm Am i D F es m G ots, seul'm Em ent gravĂ©s Am Pour ne p C as oublie G r, pour t Em out changer Am MĂ©l F angeons dem G ain, dans u Em n Refrain Am On Ă©c Am rit sur les m G urs le nom de c Am eux qu'on aime Des mess C ages pour les j G ours Ă  ven C ir On Ă©c F rit sur les m G urs Ă  l'encre d Em e nos v Am eines On dess F ine tout c'que l G 'on voudrait d Am ire On Ă©c Am rit sur les m G urs la force d Am e nos rĂȘves Nos esp C oirs, en forme d G e graffit C is On Ă©c F rit sur les m G urs pour que l'am Em our se l Am Ăšve Un beau j F our, sur le m G onde endorm Am i On Ă©c Am rit sur les m G urs le nom de c Am eux qu'on aime Des mess C ages pour les j G ours Ă  ven C ir On Ă©c F rit sur les m G urs Ă  l'encre d Em e nos v Am eines On dess F ine tout c'que l G 'on voudrait d Am ire On Ă©c Am rit sur les m G urs le nom de c Am eux qu'on aime Des mess C ages pour les j G ours Ă  ven C ir On Ă©c F rit sur les m G urs Ă  l'encre d Em e nos v Am eines On dess F ine tout c'que l G 'on voudrait d Am ire On Ă©c Am rit sur les m G urs la force de nos r Am ĂȘves Nos esp C oirs, en forme d G e graffit C is On Ă©c F rit sur les m G urs pour que l'am Em our se l Am Ăšve Un beau j F our, sur le m G onde endorm Am i Un beau j F our, sur le m G onde endorm Am i ...
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LISTEALPHABETIQUE DES CHANSONS DE. JOHNNY HALLYDAY (liste non exhaustive) mise Ă  jour novembre 2018 . Aber nur mit mir 1962 (K. Mann - D. Appel / adapt K. Herta) Dance the mess around Adeline 1990 (F. Gray) A deux heures de chez toi 1965 (J. Hallyday / E. Vartan / R. Bernet) Adieu miss Molly 1975 (R. Blackwell - J. Marascalo / adapt M. Mallory) Good golly,
Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Artiste Kids United Album Un monde meilleur Traductions allemand, anglais 1 français français On Ă©crit sur les murs ✕ On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait direPartout autour de nous, Y a des signes d'espoir dans les regards Donnons-leur un cri car dans la nuit Tout s'efface mĂȘme leur traceOn Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l 'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormiDes mots seulement gravĂ©s pour ne pas oublier pour tout changer MĂ©langeons demain dans un refrain nos visages, mĂ©tissagesOn Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l 'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormiOn Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l 'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi ×2 ✕DerniĂšre modification par Floppylou Mar, 22/12/2020 - 2044 Droits d’auteur Writers Jean Marie Moreau, Romano MusumarraLyrics powered by by Ajouter une nouvelle traduction Ajouter une nouvelle demande Traductions de On Ă©crit sur les ... » Expressions idiomatiques dans On Ă©crit sur les ... » Music Tales Read about music throughout history
Communication/ Dialogue / Explication vidéo / Questions /Réponses / Document à imprimer L'horoscope ( expression du temps ) -T ravailler le futur simple de l'indicatif dans la rubrique de l'horoscope Leçon et exercices-L ecture et C.E Les signes astrologiques Je vous conseille les rubriques "Ses qualités" , "Ses défauts" Vous y trouverez bien d'adjectifs pour la description du
On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire Partout autour de nous, Y’a des signes d’espoir dans les regards Donnons-leur un cri, car dans la nuit Tout s’efface mĂȘme leur trace On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Des mots seulement gravĂ©s Pour ne pas oublier pour tout changer MĂ©langeons demain dans un refrain Nos visages, mĂ©tissages On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Un beau jour sur le monde endormi Cette chanson est une reprise. Sa version originale a Ă©tĂ© créée par Demis Roussos Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
Onécrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours à venir On écrit sur les murs à l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire
Partout autour de nousY'a des signes d'espoirDans les regardsDonnons leurs Ă©critsCar dans la nuitTout s'effaceMĂȘmes leurs traces {Refrain }On Ă©crit sur les mursLe nom de ceux qu'on aimeDes messages pour les jours Ă  venirOn Ă©crit sur les mursÀ l'encre de nos veinesOn dessine tout ce que l'on voudrait direOn Ă©crit sur les mursLa force de nos rĂȘvesNos espoirs en forme de graffitisOn Ă©crit sur les mursPour que l'amour se lĂšveUn beau jour sur le monde endormi Des mots seulement gravĂ©sPour ne pas oublierPour tout changerMĂ©langeons demainDans un refrainNos visagesMĂ©tissage refrainx2 Pour prolonger le plaisir musical Voir la vidĂ©o de On Ă©crit sur les murs» Laparole est le langage incarnĂ© de l'homme. La parole est singuliĂšre et opĂšre un acte de langage qui s'adresse Ă  un interlocuteur, Ă©ventuellement soi-mĂȘme, mentalement, ou Ă  un support par l'Ă©crit par exemple. La parole permet d'exprimer des besoins, pensĂ©es, sentiments, souffrances, aspirations, du locuteur. Nous Ă©tions donc chez BĂ©nabar et il Ă©tait assis Ă  son piano. Nous parlions de la maniĂšre dont il compose et Ă©crit ses chansons. Depuis ses dĂ©buts, il y a vingt-cinq ans, tout le monde a remarquĂ© que ses chansons sont toujours des rĂ©cits. Il raconte des histoires et nous lui avons demandĂ© de nous expliquer ce qui est trĂšs spĂ©cifique dans le fait de raconter des histoires. Dans cet Ă©pisode de DerriĂšre nos voix, vous entendez des extraits de BĂ©nabar nous chante Quatre murs et un toit, 2021 BĂ©nabar, Quatre murs et un toit, 2005 Georges Brassens, La FessĂ©e, 1966 Anne Sylvestre, Les Impedimenta, 1994 Bob Dylan, Lily, Rosemary and the Jack of Hearts, 1975 BĂ©nabar, Quatre murs et un toit, 2005 BĂ©nabar, PĂ©tersbourg, 2021 BĂ©nabar, Quatre murs et un toit, 2005 Vous pouvez Ă©galement suivre l'actualitĂ© de cette chronique sur Twitter. Souvenez-vous pendant l'Ă©tĂ© 2019, La Playlist de Françoise Hardy a Ă©tĂ© une traversĂ©e du bagage musical d'une autrice, compositrice et interprĂšte considĂ©rĂ©e comme l'arbitre des Ă©lĂ©gances de la pop en France. En juillet et aoĂ»t 2017, nous avions passĂ© Un Ă©tĂ© en Souchon, pendant lequel Alain Souchon nous a guidĂ©s dans une promenade savoureuse dans toute une vie d’amour de la chanson. Dejolis moutons Ă  imprimer vous y attendent. DĂ©corez les moutons avec du matĂ©riel de bricolage blanc (laine, papier, boutons, etc.). Avec de la gommette, invitez les enfants Ă  coller les moutons sur le mur et inscrivez un chiffre sur chaque mouton. 1-2-3 amusez-vous Ă  les compter ensemble. VoilĂ  une belle introduction aux nombres. Les EnfoirĂ©s Site officiel S'abonner Ă  la newsletter S'abonner Ă  la newsletter Renseignez votre adresse email afin de recevoir la newsletter des enfoirĂ©s. 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Comme indiquĂ© dans la politique de protection des donnĂ©es personnelles, j’ai notĂ© que je pourrai exercer mon droit d’accĂšs et de rectification garanti par les articles 39 et 40 de cette loi en m’adressant auprĂšs du webmaster des EnfoirĂ©s Ă  contact reCAPTCHA Faire un don Accueil Les EnfoirĂ©s PrĂ©sentation Dates clĂ©s Galerie Photo VidĂ©os Comptes et budget Nos actualitĂ©s Agenda Spectacle 20236 ConcertsCD / DVD 2022Les artistesHalle Tony Garnier EnfoirĂ©thĂšque Partenaires Devenir partenaire Nos partenaires Boutique FAQ Contact Quiz AccueilEnfoirĂ©thĂšqueInterprĂ©tationsOn Ă©crit sur les murs EnfoirĂ©thĂšque Accueil Artistes Chansons Spectacles Recherche avancĂ©e Chiffres clĂ©s Retour Ă  la liste des chansons Chanson Auteur Jean-Marie Moreau Compositeur Romano Musumarra InterprĂšte Demis Roussos AnnĂ©e 1988 Éditions Emi Publishing France InterprĂ©tĂ©e dans les spectacles suivants Mission EnfoirĂ©s 2017 AccĂ©der Ă  la fiche de ce spectacle Ecouter un extrait audio Veuillez mettre Ă  jour votre navigateur ! Chant 5 Claire Keim Liane Foly MichaĂ«l Youn Soprano Tal ChƓur ou figuration 6 Amir BĂ©nabar GrĂ©goire Jean-Baptiste Maunier Jeff Panacloc Lorie Pester Les Secrets des EnfoirĂ©s 2008 AccĂ©der Ă  la fiche de ce spectacle Ecouter un extrait audio Veuillez mettre Ă  jour votre navigateur ! Chant 2 BĂ©nabar Maxime Le Forestier ChƓur ou figuration 8 Catherine Lara Christophe MaĂ© David Hallyday Elsa Francis Cabrel Garou GĂ©rald De Palmas Patrick Fiori Fait partie du tableau/medley "Au secret" Le bal des Laze On Ă©crit sur les murs La belle Jailhouse Rock Mirador Ma libertĂ© de penser Haut Ya des signes d'espoir dans les regards. Donnons-leur un cri car dans la nuit. Tout s'efface mĂȘme leur trace. On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime. Des messages 63% found this document useful 8 votes15K views2 pagesDescriptionkids united piano /1/2 tonOriginal TitleOn Ecrit Sur Les Murs Cmdl - Partition ComplĂšteCopyright© © All Rights ReservedAvailable FormatsPDF, TXT or read online from ScribdShare this documentDid you find this document useful?63% found this document useful 8 votes15K views2 pagesOn Ecrit Sur Les Murs CMDL - Partition ComplĂšteOriginal TitleOn Ecrit Sur Les Murs Cmdl - Partition ComplĂšteJump to Page You are on page 1of 2 You're Reading a Free Preview Page 2 is not shown in this preview. Reward Your CuriosityEverything you want to Anywhere. Any Commitment. Cancel anytime. OnĂ©crit sur les murs - Kids United, 2015 Chansons Ă  lire pour les camps de jour - Chansons Ă  gestes - Comptines - De nombreuses pages Ă  imprimer Jeune public. Nancy Ratelle / On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs 325 mots Ă  l’encre de nos veines On dessine tout c’que l’on voudrait dire Partout autour de nous Y a des signes d’espoir dans les regards Donnons-leur Ă©crits car dans la nuit tout s’efface MĂȘme leur trace On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l’encre de nos veines On dessine tout c’que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Des mots seulement gravĂ©s pour ne pas oublier, pour tout changer MĂ©langeons demain dans un refrain nos visages MĂ©tissage On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l’encre de nos veines On dessine tout c’que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l’encre de nos veines On dessine tout c’que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu’on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l’encre de nos veines On dessine tout c’que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffitis On Ă©crit sur les murs pour que l’amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Un beau jour sur le monde endormi
Le71e Trainglaux, Ă©tude de murs militaires. Paris, Editi on de La Tradition (ÉpuisĂ©), 1er Ă©dition, dĂ©cembre 1904. 2Ăšme Ă©dition, 1905. LA CHANSON POPULAIRE par de Beaurepaire-Froment La chanson populaire a existĂ© de tout temps et chez tous les peuples ; elle tient Ă  la nature, au caractĂšre mĂȘme de l'homme. Les traces antiques en

On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire Par-tout autour de nous Y'a des signes d'espoir dans les regards Donnons leurs Ă©crits car dans la nuit Tout s'efface, mĂȘme leur trace On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Des mots seulement gravĂ©s Pour ne pas oublier, pour tout changer MĂ©langeons demain dans un refrain Nos visages, mĂ©tissages On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Un beau jour sur le monde endormi On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire Par-tout autour de nous Y'a des signes d'espoir dans les regards Donnons leurs Ă©crits car dans la nuit Tout s'efface, mĂȘme leur trace On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Des mots seulement gravĂ©s Pour ne pas oublier, pour tout changer MĂ©langeons demain dans un refrain Nos visages, mĂ©tissages On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime Des messages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines On dessine tout ce que l'on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme de graffiti On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve Un beau jour sur le monde endormi Un beau jour sur le monde endormi

Nosespoirs, en forme de graffitis. On Ă©crit sur les murs pour que l'amour se lĂšve. Un beau jour, sur le monde endormi. On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on aime. Des messages, pour les jours Ă  venir. On Ă©crit sur les murs Ă  l'encre de nos veines. On dessine, tout c'que l'on voudrait dire. On Ă©crit sur les murs le nom de ceux qu'on Les chansons similairesOn Ă©crit sur les murs de Demis RoussosPartout autour de nous Y a des signes d'espoir Dans les regards Donnons leurs Ă©crits Car dans la nuit Tout s'efface MĂȘme leurs traces Refrain On Ă©crit sur les murs Le nom de ceux qu'on aime Des messages...C'est Ă©crit dans le ciel de Bob AzzamRefrain LaĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ LaĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ LaĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ LaĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ laĂŻ Que je dois te rencontrer C'est Ă©crit dans le ciel, Et que je dois t'adorer C'est...Pardonne L'amour graffiti de Eric ChardenA nous deux pour la vie, C'est Ă©crit sur les murs, C'est l'amour graffiti, Le seul amour qui dure Mais d'autres filles ont Ă©crit Sur mon corps et sur ma vie "Je t'aime Ă  la folie" Mais je sais aujourd'hui Y...Reviens de HervĂ© VilardReviens, elle est lĂ  prĂšs de moi, elle est belle Je te vois quand je suis avec elle AprĂšs tout, aprĂšs toi, je n'ai rien, Tu sais bien Reviens, on va vivre la main dans la main C'est Ă©crit sur les murs...C'est Ecrit de Thierry AmielMarcher, entrevoir Trop vite et ne rien voir Prier pour oublier sa vie OĂč qu'on aille, La mĂȘme faille saigne en nous LumiĂšre pĂąle Nous fait croire A d'inutiles fantaisie Ignore la nuit DĂ©vore-la C'est...Textes et Paroles de C'est Ă©crit sur les mursDans les halls des gares Sur l'arche des ponts Les murs des usines et des prisons Un peu plus d'amour Un peu moins de sang Un peu moins d'argent Ecrit sur les murs Il suffit de sortir Dans la rue et de lire Ce qui est Ă©crit, Ecrit sur les murs Votre pourriture, personne n'en veut plus C'est Ă©crit partout Ecrit sur les murs Il ne s'agit pas d'une nouvelle religion Encore moins d'un slogan politique C'est le cri commun de toute une gĂ©nĂ©ration Sans parti sans dictature et sans flic Ça s'Ă©crit en bleu, en rouge, en noir ou bien en blanc Quand ça ne s'Ă©crit pas, ça se dessine Les murs des casernes et les autoroutes RĂ©clament l'amour la nuit et le jour C'est pas moi qui le dis La littĂ©rature s'Ă©crit aujourd'hui S'Ă©crit sur les murs Un peu plus d'amour Un peu moins d'argent Un peu moins de sang Ecrit sur les murs Un peu plus d'amour Un peu moins d'argent Un peu moins de sang Ecrit sur les murs Un peu plus d'amour
Trouveret écrivez les paroles de on écrit sur les murs. Menu . Créer. Aléatoire . Créer un compte. Connexion. 0. 0. 0 Paroles de chansons - On écrit sur les murs. Trouver et
1 Delphine Gleizes et Denis Reynaud, Machines Ă  voir pour une histoire du regard instrumentĂ© XVIIe- ... 2 Germain Lacasse, Le bonimenteur de vues animĂ©es Le cinĂ©ma muet entre tradition et modernitĂ©,QuĂ©bec ... 1Il est admis que les spectacles de projection lumineuse Ă  la lanterne Ă©taient abondamment commentĂ©s. La parole permet d'Ă©tablir un lien entre les plaques qui sont projetĂ©es, de provoquer des effets de sens et des Ă©motions chez les auditoires, en somme, de crĂ©er du rĂ©cit. Ainsi, une partie des projections est rĂ©alisĂ©e par des orateurs spĂ©cialisĂ©s d’une part les Savoyards et autres lanternistes ambulants qui vivent de leur talent Ă  raconter des histoires, d’autre part les confĂ©renciers scientifiques, pĂ©dagogiques ou religieux qui illustrent leurs leçons grĂące Ă  des plaques projetĂ©es. C’est l’un des apports majeurs, pour l’histoire des projections lumineuses, de l’anthologie Machines Ă  voir Ă©tablie par Delphine Gleizes et Denis Reynaud1 rassembler un grand nombre de textes relatant l’usage des lanternes de projection dans des contextes variĂ©s, du XVIIe au XIXe siĂšcle. On pense aussi aux travaux de Germain Lacasse au QuĂ©bec, qui aprĂšs avoir documentĂ© la figure du bonimenteur de vues animĂ©es »2 dans les premiers temps du cinĂ©ma, travaille actuellement Ă  une histoire de l’émergence des confĂ©rences illustrĂ©es et de la projection fixe au QuĂ©bec et au Canada. 3 Marcel Proust, Du cĂŽtĂ© de chez Swann,Paris,Gallimard, 1954, 4 Voir par exemple Howard Moss, Magic Lantern of Marcel Proust,New York, Macmillan, 1962 ; ou Michael ... 5 Il faut pour cela considĂ©rer le caractĂšre documentaire d’un tel Ă©pisode fictionnel, ce qui est tout ... 6 Marcel Proust, 2Cela dit, en parallĂšle de ces usages qu’on peut qualifier de professionnels, un versant important de la projection des lanternes a lieu dans le cadre domestique – ce versant n’est d’ailleurs pas nĂ©gligĂ© dans l’anthologie de Gleizes et Reynaud. Au fil des XVIIIe et XIXe siĂšcles, en raison notamment d’une relative miniaturisation, la lanterne intĂšgre d’abord les salons fortunĂ©s, jusqu’à ĂȘtre commercialisĂ©e sous des formes simples comme jouet pour enfants, souvent nommĂ©e alors lanterne magique ». À ce titre, l’une des bonimenteuses les plus illustres et les plus Ă©tudiĂ©es reste la grand-tante du narrateur d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Au dĂ©but de Du cĂŽtĂ© de chez Swann,3 l’auteur relate en effet un Ă©pisode de son enfance une sĂ©ance de lanterne magique ayant lieu dans sa chambre d’enfant, rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide d’une lanterne jouet – du type des lampascopes de la maison Lapierre. La projection est commentĂ©e par cette grand-tante et illustre le rĂ©cit mĂ©diĂ©val de GeneviĂšve de Brabant. Ce passage est cĂ©lĂšbre, il a Ă©tĂ© largement commentĂ© dans le champ des Ă©tudes littĂ©raires,4 mais il est Ă©galement riche d’enseignements pour faire l’histoire des Si l’on s’en tient au seul aspect de la mise en rĂ©cit par le commentaire oral, il faut noter que le spectacle de la projection exerce un effet trĂšs fort, des sensations puissantes, sur le jeune narrateur de La Recherche. À travers son point de vue, le rĂ©cit romanesque transfĂšre d’ailleurs le spectacle de la projection sur les personnages projetĂ©s, ainsi Golo s’arrĂȘt[e] un instant pour Ă©couter avec tristesse le boniment lu par [l]a grand’tante ».6 On note Ă©galement ici que le commentaire est lu », ce qui implique qu’il est par ailleurs Ă©crit. 3Sans remettre en question le talent de cette bonimenteuse de circonstance, de toute façon magnifiĂ© par le souvenir, ainsi que par le genre du roman et le style de Proust, il nous faut constater que la projection domestique fonctionne, au sens oĂč elle provoque des effets vifs sur son auditoire, et ce alors mĂȘme que le commentaire est assurĂ© par une personne qui n’en fait pas profession. Or, il est Ă©videmment dans l’intĂ©rĂȘt des fabricants et des vendeurs de lanternes et de plaques que la projection soit aussi rĂ©ussie, y compris lorsqu’elle est menĂ©e dans le cadre domestique de ce succĂšs dĂ©pend la survie Ă©conomique de leur commerce. 4On peut alors avancer que l’efficacitĂ© narrative du spectacle domestique a dĂ» ĂȘtre pensĂ©e en amont par les fabricants. En d’autres termes, la mise en rĂ©cit des plaques est probablement guidĂ©e par les plaques elles-mĂȘmes, Ă  savoir les dessins et les textes qui s’y trouvent, mais aussi leur disposition sur des sĂ©ries de plusieurs plaques. C’est Ă  cette hypothĂšse que s’attarde le prĂ©sent article, en s’intĂ©ressant au cas des vues sur verre en bande » commercialisĂ©es Ă  la fin du XIXe siĂšcle par la maison française Lapierre. 5Interroger cette hypothĂšse, c’est rĂ©flĂ©chir au croisement des enjeux techniques et des enjeux pragmatiques Ă  l’Ɠuvre dans la manipulation des lanternes et des plaques. 7 Vincent Jouve, La Lecture,Paris, Hachette, 1993, 8 John Langshaw Austin, Quand dire, c’est faire,Paris, Points, 1991 [1962], 9 Vincent Jouve, 6 Pragmatique » s’entend ici au sens que la linguistique a donnĂ© du terme et que rĂ©sume ainsi Vincent Jouve la pragmatique analyse ce que les locuteurs “font” avec le langage ».7 Au-delĂ  du sens littĂ©ral des Ă©noncĂ©s, l’approche pragmatique de la langue permet donc de penser, selon les termes de Austin, que les actes de langage ont aussi des effets illocutoires l’effet voulu en prononçant l’énoncĂ©, soit en disant x, je faisais y », et perlocutoires l’effet obtenu sur le rĂ©cepteur de l’énoncĂ©, soit par le fait de dire x, j’ai fait y »8. Ce qui ressort des Ă©tudes pragmatiques, c’est donc l’importance de l’interaction dans le discours »9, ajoute Jouve. Ainsi, ce qui nous intĂ©resse ici, ce sont les effets produits dans l’interaction entre le public, les plaques projetĂ©es, et les projectionnistes, le tout dans le contexte domestique Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Dans le cas des plaques Ă©tudiĂ©es, ces effets sont de deux ordres. Il y a d’abord l’effet produit par les plaques sur les projectionnistes. Il s’agit d’un effet concret, un ensemble de gestes techniques le contenu et l’organisation des plaques informent la maniĂšre dont la plaque est manipulĂ©e pour la projection. Dans un second temps, il y a aussi l’effet produit par la projection sur le public. Il s’agit cette fois d’un ensemble d’effets de sens la crĂ©ation d’un rĂ©cit, mais aussi d’affects, de jugements, voire de rĂ©actions du public. 10 J’ai pu consulter Ă  la CinĂ©mathĂšque française les fac simile de deux catalogues Lapierre du dĂ©but d ... 7Or, beaucoup d’informations manquent Ă  l’historien pour un accĂšs Ă  ces deux types d’effets dans leur contexte historique. Pour ce qui est de la dimension illocutoire les sens voulus, nous ne disposons pas d’élĂ©ments en provenance du fabricant qui permettraient de nous renseigner. En effet, les sĂ©ries de plaques Lapierre sont fournies sans instruction de manipulation ni texte d’accompagnement, et on n’en trouve pas non plus dans les catalogues de vente auxquels nous avons 11 Il existe bien sĂ»r des textes Ă©voquant l’usage domestique de lanternes magiques sans mentionner le ... 8Quant Ă  la dimension perlocutoire les rĂ©actions effectives sur les projectionnistes et les publics, nous disposons dans l’état actuel des connaissances de peu de tĂ©moignages prĂ©cis concernant l’usage domestique des plaques Lapierre – exception faite du rĂ©cit proustien, qui reste parcellaire et romancĂ©. En l’absence de sources de premiĂšre main renseignant sur l’usage et la rĂ©ception des plaques Lapierre, on peut chercher Ă  Ă©baucher une pragmatique de ces spectacles domestiques par le dĂ©tour de l’analyse des 9C’est pourquoi il faut doubler l’approche pragmatique d’une approche technique parce que les images provoquent des effets de manipulation concrĂšte des plaques et des lanternes par les projectionnistes, et parce que cette manipulation gĂ©nĂšre Ă  son tour des effets de sens pour le public du spectacle. Afin d’analyser la maniĂšre dont ces sĂ©ries de plaques de verre illustrĂ©es crĂ©ent du rĂ©cit par leur projection commentĂ©e, il faut donc d’une part connaĂźtre les conditions techniques de projection et de manipulation des plaques, et d’autre part proposer une mĂ©thodologie d’analyse des images qui tienne compte de ces conditions techniques. 10Ainsi, dans le cas des plaques Lapierre destinĂ©es Ă  la projection domestique, comment les images guident-elles la manipulation des plaques par les projectionnistes amateurs ? Et quels effets de sens la manipulation des plaques peut-elle crĂ©er ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, je propose une Ă©tude en deux temps. En premier lieu, je prĂ©senterai les productions Lapierre, et dĂ©crirai les plaques du corpus Ă©tudiĂ©. Je proposerai alors une mĂ©thodologie d’analyse simple, qui tient compte des enjeux techniques Ă  l’Ɠuvre dans la pratique de la projection Ă  la lanterne. Cela me permettra, dans un second temps, de rĂ©aliser des analyses d’images. En m’appuyant sur des exemples ponctuels issus de genres variĂ©s, j’étudierai certains choix de mise en image, en particulier des procĂ©dĂ©s de cadrage et de mouvement. Ce faisant, je montrerai en quoi les images projetĂ©es guident la manipulation et le commentaire oral des plaques, crĂ©ant ainsi des effets narratifs. Les Lapierre choix et spĂ©cificitĂ©s du corpus 12 John Langshaw Austin, 11Par antonomase, on dĂ©signe volontiers sous le nom de Lapierre » les plaques pour lanterne magique produites sous la direction de la famille Lapierre sur trois gĂ©nĂ©rations, du milieu du XIXe siĂšcle Ă  1910 environ. Dans son ouvrage Le grand art de la lumiĂšre et de l’ombre Laurent Mannoni a dressĂ© une brĂšve histoire de ces plaques, qu’il structure en trois pĂ©riodes selon des critĂšres techniques et esthĂ©tiques D’abord, les dessins imprimĂ©s sont assez simples, mais pleins de vie et d’humour. [
] Puis, sans doute vers 1860, [
] les dessins offrent plus de dĂ©tails, de dĂ©cors, de textes, mais on sent une certaine automatisation. [
] Enfin, vers 1900, la firme Lapierre copie les Allemands et livre des plaques chromolithographiĂ©es. »12 Les plaques Ă©tudiĂ©es ici appartiennent au deuxiĂšme groupe c’est la pĂ©riode la plus longue des trois repĂ©rĂ©es par Mannoni environ 40 ans, qui correspond Ă  l’industrialisation de la production des plaques. Des matrices des dessins sont gravĂ©es sur une plaque de cuivre qui est ensuite encrĂ©e et utilisĂ©e Ă  la maniĂšre d’un tampon pour imprimer les traits noirs de chaque plaque de verre. Les couleurs sont ensuite peintes Ă  la main – il existe d’ailleurs de grandes disparitĂ©s dans la qualitĂ© de la peinture, ce que note plus loin Laurent Mannoni. 13 Laurent Mannoni, Le grand art de la lumiĂšre et de l’ombre, Paris Nathan UniversitĂ©, 1995, 14 En tapant lanterne magique » dans l’outil de recherche des sites ou on trou ... 12Une Ă©tude de ces plaques s’avĂšre donc doublement reprĂ©sentative. D’une part on sait que ces plaques sont trĂšs courantes au XIXe siĂšcle mĂȘme si les Lapierre ne sont pas les seuls fabricants de plaques Ă  Paris, leur succĂšs est tel que leur firme absorbe par exemple celle de leur concurrent Louis Aubert en C’est d’ailleurs Ă  une sĂ©rie de plaques Lapierre que Marcel Proust fait rĂ©fĂ©rence lorsqu’il Ă©voque la projection de l’histoire de GeneviĂšve de Brabant. D’autre part, ce choix est reprĂ©sentatif de l’état actuel des collections d’archives on trouve un grand nombre de Lapierre dans les collections de la CinĂ©mathĂšque française, dans des collections privĂ©es comme celle de M. Patrice GuĂ©rin, mais aussi dans les ventes aux enchĂšres, les brocantes spĂ©cialisĂ©es ou sur les sites marchands qui permettent aux collectionneurs de vendre et d’échanger leurs En toute logique, cette rĂ©currence dans les collections contemporaines tient en partie au succĂšs de leur commercialisation initiale au XIXe siĂšcle. Mais l’attrait des collectionneurs actuels pour ces plaques a aussi Ă  voir avec leur esthĂ©tique couleurs vives peintes Ă  la main, dessins dĂ©taillĂ©s, imaginatifs, souvent drĂŽles, etc. En quelque sorte, l’omniprĂ©sence des plaques Lapierre dans les collections contemporaines tĂ©moigne aussi, avec un rebond historique de plus d’un siĂšcle, de l’efficacitĂ© narrative initiale de ces plaques, qui fonctionnent » encore sur les observateurs actuels – une raison supplĂ©mentaire pour qu’on s’y intĂ©resse sous l’angle techno-pragmatique. Description des plaques Lapierre 15 Comme cela est courant pour dĂ©crire les Ɠuvres, et puisque ces plaques ont pour vocation d’ĂȘtre pro ... 16 On trouve souvent des plaques de grand format, 8 Ă  9 cm de haut pour 30 Ă  35 cm de large, et des pl ... 13Les productions Lapierre sont des plaques de verre d’environ 2 millimĂštres d’épaisseur, d’une forme rectangulaire trĂšs allongĂ©e, beaucoup plus larges que Elles sont parfois entourĂ©es d’un cadre de bois c’est surtout le cas des plaques de la premiĂšre pĂ©riode, ou plus souvent d’un liserĂ© de papier vert caractĂ©ristique. Leurs dimensions sont trĂšs variables, mais la proportion des rectangles de verre est assez constante, environ un pour Cela explique leur dĂ©signation de vues sur verre en bande » dans les catalogues du fabricant. Ces plaques sont surtout Ă  destination des lanternes simples, telles celles commercialisĂ©es par la maison Lapierre, et notamment la gamme de leurs lanternes jouets, dont le lampascope qui s’adapte directement sur une lampe Ă  pĂ©trole servant de source lumineuse. 14En termes structurels, ces plaques sont Ă  la fois sĂ©rielles et sĂ©quentielles. Elles sont sĂ©rielles, non seulement au sens oĂč elles sont fabriquĂ©es en sĂ©rie » selon un processus qui s’industrialise au fil du siĂšcle, mais surtout au sens oĂč elles sont commercialisĂ©es sous forme de sĂ©ries. Les plaques sont en effet vendues dans des boĂźtes en bois, souvent au nombre de douze par boĂźte, regroupĂ©es autour de thĂ©matiques. On achĂšte donc les plaques par lot contenant tantĂŽt un seul sujet Guerre de Chine », Alphabet », Peau d’Ane », Mythologie », tantĂŽt deux Chasse et Caricatures », Monuments de Paris et Animaux », Petit Poucet et Robinson ». Un sujet est ainsi illustrĂ© par une sĂ©rie de plaques, qui sont gĂ©nĂ©ralement Ă  projeter dans un ordre préétabli. De plus, ces sĂ©ries de plaques sont Ă©galement sĂ©quentielles – au sens oĂč on qualifie la bande dessinĂ©e d’art sĂ©quentiel. En raison de cette forme oblongue, la plupart des plaques sont composĂ©es de plusieurs images juxtaposĂ©es, sĂ©parĂ©es soit par un espace vide, soit par un trait vertical. Entre deux sĂ©ries illustrant le mĂȘme sujet, l’ordre des images ne varie pas – dans certains cas les images sont d’ailleurs numĂ©rotĂ©es Ă  mĂȘme la plaque. En revanche leur disposition peut varier ; par exemple la sĂ©rie illustrant la chanson Cadet Rousselle » est composĂ©e de 24 images numĂ©rotĂ©es, qu’on trouve tantĂŽt rĂ©parties sur douze, sur huit ou sur six plaques, avec deux, trois ou quatre images par plaque. 15En termes gĂ©nĂ©riques, on trouve dans la production Lapierre un certain nombre de sujets didactiques, des caricatures, des diableries, mais aussi et surtout une grande variĂ©tĂ© de genres narratifs des rĂ©cits tirĂ©s de romans GeneviĂšve de Brabant », Paul et Virginie », Robinson », Don Quichotte », des contes Ali-Baba », La Belle et la BĂȘte », Barbe-Bleue », Peau d’ñne », des fables ou encore des chansons MĂšre Michel », Cadet Rousselle ». Pour cette raison, il est particuliĂšrement intĂ©ressant d’observer la production Lapierre au prisme de la narration, puisque les genres du rĂ©cit y sont trĂšs majoritaires. Enjeux techno-pragmatiques pour l’analyse des plaques 17 J’emploie ici le terme Ă©cran » au sens large et sans dĂ©velopper ce point ici. Il s’agit d’un mur ... 18 Cette piste restera peu exploitĂ©e dans le prĂ©sent article, mais peut avoir des consĂ©quences lors de ... 19 Qu’on comprenne bien ici l’emploi du terme image » au sens d’une unitĂ© de reprĂ©sentation visuelle ... 16On l’a dit, avant d’entamer une analyse des effets narratifs de ces plaques, il convient de s’interroger sur la maniĂšre dont les images qui y figurent Ă©taient rĂ©ellement projetĂ©es. Lorsqu’on consulte les plaques, que ce soit dans des collections d’archives ou sous forme numĂ©risĂ©e, on a gĂ©nĂ©ralement sous les yeux la plaque dans son intĂ©gralitĂ©, qui plus est de maniĂšre rĂ©troĂ©clairĂ©e grĂące Ă  une table lumineuse. Eu Ă©gard Ă  la fragilitĂ© des artefacts, les occasions de projeter rĂ©ellement les plaques Ă  l’aide d’une lanterne sur un Ă©cran sont rares, et pour Ă©baucher une analyse des images sous l’angle de la narration, il faut alors tenir compte de la projection, afin d’éviter les contresens et les erreurs d’interprĂ©tation. En particulier, deux paramĂštres sont Ă  prendre en compte. D’une part, le systĂšme optique de la lanterne, Ă  savoir l’alliance d’une source lumineuse, d’un miroir et d’un objectif Ă  une ou plusieurs lentilles, dĂ©coupe dans l’image une section circulaire. Ainsi, mĂȘme si les plaques sont rectangulaires, c’est bel et bien un cercle que projettera la lanterne Ă  l’ PrĂ©cisons que le systĂšme optique nĂ©cessite de glisser les plaques Ă  l’envers dans la lanterne pour projeter Ă  l’ D’autre part, la forme oblongue des vues sur verre en bande implique une manipulation de la part des lanternistes. Il faut faire coulisser chaque plaque dans le passe-vues de la lanterne, et dĂ©voiler progressivement l’image Ă  l’écran au fur et Ă  mesure de son passage devant le faisceau lumineux. Ainsi les plaques Lapierre, et par lĂ  leurs possibles agencements narratifs, sont structurĂ©es en quatre niveaux sĂ©rie, plaque, image et section 20 La projection ayant menĂ© aux mesures indiquĂ©es sur cette figure a Ă©tĂ© effectuĂ©e en mai 2019 avec un ... 17Pour procĂ©der Ă  l’analyse, il faut donc envisager les relations qui existent entre ces diffĂ©rents niveaux de reprĂ©sentation. Pour cela, il faut modĂ©liser la section de l’image qui est projetĂ©e Ă  l’écran, soit le seul de ces quatre niveaux qui n’apparait pas lorsqu’on observe les plaques sur une table lumineuse. C’est d’ailleurs principalement du lien entre image et section projetĂ©e qu’il sera question par la suite. On l’a vu, la section d’image projetĂ©e par la lanterne est circulaire, mais encore faut-il en dĂ©terminer le diamĂštre approximatif. Deux Ă©lĂ©ments permettent de proposer un modĂšle simple. Le premier, ce sont des tests de projection. Pour Ă©tudier ce corpus, j’ai rĂ©alisĂ© une projection Ă  l’aide d’un lampascope boule, l’un des modĂšles de lanterne jouet commercialisĂ©s par Lapierre. La projection a Ă©tĂ© filmĂ©e, puis grĂące Ă  un logiciel de traitement d’images, l’image projetĂ©e Ă  l’écran a Ă©tĂ© reportĂ©e sur celle de la plaque numĂ©risĂ©e. On dĂ©duit alors le diamĂštre de la section projetĂ©e, ainsi que sa position sur l’axe vertical de la plaque, comme l’indique la Figure – Test de projection d’une plaque Lapierre par un lampascope boule. 18Le second Ă©lĂ©ment qui nous renseigne sur le diamĂštre de la section circulaire provient des catalogues Lapierre. S’il existe une grande variĂ©tĂ© de tailles de plaques, c’est qu’il y a aussi plusieurs tailles de lanternes, plus ou moins volumineuses et, en consĂ©quence, plus ou moins lumineuses, auxquelles correspondent ces plaques. À ce sujet, le catalogue Lapierre prĂ©cise Les Vues [
] pour Lampascopes ou Lampadophores sont d’un numĂ©ro au-dessous de ceux des Lanternes c’est-Ă -dire qu’un Lampascope no 2 utilise des verres no 1 ». Ainsi, malgrĂ© la diversitĂ© des tailles de plaques dont nous disposons aujourd’hui dans les collections d’archives, il faut garder en tĂȘte qu’à l’époque de leur utilisation, chaque plaque Ă©tait – normalement – projetĂ©e avec la lanterne adĂ©quate, selon ce systĂšme de numĂ©rotation. On peut alors extrapoler les mesures prĂ©cĂ©dentes, pour affirmer que pour chaque plaque Lapierre, peu importe sa dimension, la section circulaire rĂ©ellement projetĂ©e par la lanterne correspondante est d’un diamĂštre lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă  la hauteur de la plaque. 21 En premier lieu puisqu’il existe plusieurs tailles de plaques, mais une seule image matricielle p ... 22 Dans un autre article du prĂ©sent numĂ©ro, Adeline Werry mentionne l’outil de recherche pour la simul ... 19Ces premiers repĂ©rages impliquent d’autres enjeux mĂ©thodologiques, que je ne dĂ©taille pas ici21; gardons au moins Ă  l’esprit que pour rĂ©aliser nĂ©anmoins des analyses de plaques, il faut modĂ©liser la section circulaire projetĂ©e par la plaque, pour tenir compte de ce qui est projetĂ© et de ce qui est cachĂ©, au moment de la projection, par le dispositif technique de projection qu’est la lanterne. Lorsqu’on travaille sur des plaques numĂ©risĂ©es, cela peut se faire de maniĂšre simple grĂące Ă  un logiciel de traitement d’image, par l’ajout d’un cercle, ou d’un cache noir. À titre personnel, j’utilise les deux techniques de maniĂšre diffĂ©renciĂ©e. Pour mener mes analyses, j’utilise un calque noir percĂ© d’un cercle aux bords lĂ©gĂšrement flous, que je peux dĂ©placer grĂące au logiciel Photoshop. Cela me permet d’isoler rĂ©ellement les Ă©lĂ©ments Ă©tudiĂ©s, en cachant les parties non projetĂ©es de la plaque. Pour retranscrire les analyses, j’utilise de simples cercles qui permettent de figurer, sur une mĂȘme image, plusieurs instantanĂ©s de la projection. C’est cette mĂ©thode que j’utilise dans la suite de l’ Deux Ă©tudes de cas 23 Un certain nombre de rĂ©flexions, de prĂ©cautions et de remarques sont Ă  ajouter pour mener une analy ... 20Ayant Ă©tabli certaines prĂ©cautions mĂ©thodologiques basiques,23 je propose dans cette deuxiĂšme partie d’ébaucher l’analyse de deux sĂ©ries de plaques issues du corpus Lapierre. La premiĂšre illustre la chanson Cadet Rousselle », la seconde met en images le rĂ©cit de GeneviĂšve de Brabant. Il ne s’agit pas d’études extensives de ces sĂ©ries longues et dont il existe plusieurs variantes. Je souhaite plutĂŽt mettre en lumiĂšre, par des observations ponctuelles, certains phĂ©nomĂšnes qui, au sein mĂȘme des images, montrent que leurs crĂ©ateurs ont conscience des possibles narratifs de la projection Ă  la lanterne magique. La chanson illustrĂ©e singularitĂ©s et intĂ©rĂȘts 21Analyser les chansons illustrĂ©es du corpus Lapierre n’est pas sans intĂ©rĂȘt, car ce genre revĂȘt plusieurs singularitĂ©s. D’abord, il est assez bien reprĂ©sentĂ© dans la liste des sujets vendus et il est trĂšs frĂ©quent dans les archives contemporaines. Ici encore, cette bonne reprĂ©sentation dans les archives s’explique sans doute Ă  la fois par le succĂšs des chansons Ă  l’époque de leur commercialisation, mais aussi par l’attrait que ces chansons ont eu entre-temps auprĂšs des collectionneurs, notamment parce que certaines chansons illustrĂ©es par les Lapierre sont encore connues aujourd’hui Cadet Rousselle », La mĂšre Michel », ou encore Malborough ». À ceci, il faut ajouter qu’un trĂšs grand nombre des rĂ©cits illustrĂ©s par les Lapierre ont Ă©galement connu une ou plusieurs versions chantĂ©es au sein des genres du théùtre musical, trĂšs vivace au XIXe siĂšcle opĂ©rettes, opĂ©ras comiques, opĂ©ras-bouffes, etc.. Il se peut ainsi qu’une part trĂšs importante du catalogue Lapierre soit, ne serait-ce qu’indirectement, musical. Par exemple, le rĂ©cit de GeneviĂšve de Brabant, qui certes provient du Moyen-Âge, est popularisĂ© Ă  l’époque des Lapierre dans des piĂšces musicales composĂ©es par Jacques Offenbach trois versions entre 1859 et 1875, qui a aussi mis en musique le conte de Barbe Bleue ou l’histoire de Robinson CrusoĂ©. 22Au fond, une bonne partie du corpus Lapierre est composĂ©e des remĂ©diations, mettant sous forme d’images Ă  projeter des rĂ©cits qui prĂ©existent sous des formes diverses, et souvent multiples roman et opĂ©ra-comique dans le cas de Robinson CrusoĂ©, par exemple. C’est le cas des chansons Lapierre, qui illustrent des chansons dĂ©jĂ  trĂšs populaires. Or dans les paroles de ces chansons, il y a souvent du rĂ©cit, fĂ»t-il simple et bref. Alors, non seulement l’illustration peut s’appuyer sur ces rĂ©cits, selon des degrĂ©s de littĂ©ralitĂ© divers, mais on peut aussi penser que la connaissance prĂ©alable des chansons favorise la rĂ©ception et la comprĂ©hension du rĂ©cit ainsi remĂ©diĂ©. Pour cette raison encore, les chansons sont une porte d’entrĂ©e fertile pour une analyse des sĂ©ries Lapierre qui s’intĂ©resse aux effets de sens crĂ©ant du rĂ©cit. 23En outre, les chansons illustrĂ©es comportent beaucoup de texte Ă©crit sur la plaque, contrairement aux autres genres narratifs du corpus – et Ă  vrai dire, Ă  la plupart des autres genres commercialisĂ©s par les Lapierre. Il s’agit en l’occurrence des paroles des chansons, potentiellement destinĂ©es Ă  ĂȘtre projetĂ©es, donc lues par l’auditoire. En consĂ©quence, en se penchant sur le genre de la chanson illustrĂ©e, il est aussi plus aisĂ© de se figurer l’usage de ces plaques en contexte de projection, et de connaĂźtre leur mise en voix. En somme, l’une des dimensions illocutoires de ces sĂ©ries de plaques est rĂ©vĂ©lĂ©e par la prĂ©sence de texte Ă©crit les chansons illustrĂ©es sont faites pour ĂȘtre chantĂ©es en chƓur. Et cet engagement potentiel du public renforce l’intĂ©rĂȘt du genre chanson pour notre Ă©tude ; en s’appuyant non seulement sur le rĂ©cit prĂ©alable des chansons, mais aussi sur l’interaction qui est l’essence de la chanson illustrĂ©e, comment les images projetĂ©es crĂ©ent-elles des effets de sens Ă  destination de l’auditoire ? Sur quelques images tirĂ©es de Cadet Rousselle » 24 Voir par exemple, sur Gallica, l’estampe no146 du tome 7 1861-1864 du Recueil d’images d’Épinal d ... 25 Pour une histoire plus dĂ©taillĂ©e de cette chanson populaire, voir Jules-Antoine Taschereau, De l’or ... 26 Cette sĂ©rie est assez courante dans les archives, il en existe plusieurs exemplaires Ă  la CinĂ©mathĂš ... 24 Cadet Rousselle » est une cĂ©lĂšbre chanson populaire française, encore chantĂ©e aujourd’hui. MĂȘme si sa diffusion tient en grande partie de la culture orale, il en existe de nombreuses versions Ă©crites images d’Épinal, albums illustrĂ©s pour enfants, anthologies de chansons françaises qui attestent d’une certaine fixitĂ© du texte au XIXe Le cadet Rousselle, archĂ©type comique, y est dĂ©crit et ridiculisĂ© en de brefs couplets thĂ©matiques, souvent introduits par la formule Cadet Rousselle a trois [
] » trois maisons, trois habits, etc..25 La version Lapierre de cette chanson comporte vingt-quatre couplets illustrĂ©s par autant d’images rĂ©parties sur six, huit ou douze plaques cf. supra. Chaque image illustre un couplet, dont les paroles sont en partie Ă©crites Ă  droite de l’image qui leur correspond. Deux versions servent de rĂ©fĂ©rence aux analyses qui suivent une sĂ©rie de douze plaques de 189x41mm et une sĂ©rie de huit plaques de 298x76mm, toutes deux tirĂ©es de ma collection Le problĂšme des trois cheveux 27 L’ajout entre crochets est tirĂ© de la version de rĂ©fĂ©rence publiĂ©e par Taschereau. 28 La syllepse joue en fait d’un triple sens du terme, si l’on pense aussi Ă  l’acception grivoise du m ... 25DĂšs la deuxiĂšme image de la toute premiĂšre plaque, l’illustration de la chanson rĂ©vĂšle un problĂšme d’image, en l’occurrence une reprĂ©sentation paradoxale, irrĂ©aliste, voire dissonante. Le couplet Ă©voque les trois cheveux » de Cadet Rousselle Cadet Rousselle a trois cheveux / deux pour la face un pour la queue / [Et quand il va voir sa maĂźtresse /] Il les met tous les trois en tresse ».27 Au centre de l’image, le personnage est assis sur une chaise, de trois-quarts-dos, face Ă  un miroir. Son traitement pictural est nettement celui de la caricature, par ailleurs un genre courant dans le catalogue Lapierre visage grimaçant, double menton, nez soulignĂ© par une ombre noire, trait Ă©pais au-dessus de l’Ɠil le personnage a presque un double sourcil. MĂȘme sa main est reprĂ©sentĂ©e de maniĂšre difforme, les doigts Ă©trangement pliĂ©s presque crochus. Pour achever la caricature, les trois cheveux du personnage lui donnent des airs de diable. Celui de l’arriĂšre frise Ă  la maniĂšre d’une queue dĂ©moniaque – il s’agit d’un double sens comique sur le terme queue » employĂ© dans la chanson pour parler de la coiffure du Les deux cheveux latĂ©raux se dressent quant Ă  eux tels des cornes – ce qui joue ici encore sur le comique de mots, insinuant que le personnage porte les cornes », c’est-Ă -dire qu’il est cocu. 26Or, face au traitement grotesque du personnage, son reflet est radicalement diffĂ©rent. Le visage de Rousselle est rond, presque poupin, les traits dessinant son visage sont plus fins, la position des doigts est normale, et le geste de son bras tendu et ouvert lui donne un air accueillant et affable. Certes, il subsiste du grotesque dans la disposition des deux cheveux supĂ©rieurs, mais Ă  un niveau bien moindre une Ă©trange mĂšche de cheveux, tout au plus. En somme, le personnage et son reflet ne se ressemblent pas, et le Rousselle rĂ©el » est beaucoup plus grotesque que son reflet. 29 Cela paraĂźt le sens de lecture par dĂ©faut dans le contexte français, et mĂȘme europĂ©en, mais il y a ... 27Ce problĂšme d’image se rĂ©sout si l’on considĂšre les enjeux techniques de la projection, et en particulier la direction du mouvement de la plaque dans la lanterne. À ce sujet la numĂ©rotation des images 1 et 2 sur la plaque est claire il faut projeter la plaque de la gauche vers la droite,29 ce qui implique que l’image de Rousselle sur la chaise du coiffeur sera dĂ©voilĂ©e dans ce sens. Ainsi, on verra d’abord le visage placide du personnage dans le miroir, avant de dĂ©couvrir son contrechamp, le vrai » Cadet Rousselle, qui n’apparaĂźt que dans un second temps. L’effet de contraste entre les deux visages du personnage est alors renforcĂ© doublement d’abord par un effet de suspense, oĂč la vision d’un visage dans le miroir crĂ©e l’attente d’un contrechamp ; puis par un effet de surprise lors de l’apparition du visage grotesque. Et en continuant Ă  faire dĂ©filer la plaque, on dĂ©voile enfin le coiffeur, dont la petite grimace et le traitement lĂ©gĂšrement grotesque prolongent l’effet comique prĂ©cĂ©dent. Plaque de Cadet Rousselle, petit format Ă  deux images par plaque, avec modĂ©lisation de trois Ă©tats de la projection 28Si l’on compare les deux versions de rĂ©fĂ©rence utilisĂ©es ici, on constate nĂ©anmoins une rĂ©elle diffĂ©rence de traitement, due aux contraintes techniques Ă©voquĂ©es plus haut. En effet, dans la plus grande des deux versions, il existe un moment de la projection oĂč les trois personnages le coiffeur, Cadet Rousselle et son reflet apparaissent simultanĂ©ment Ă  l’écran Ă©tape 3 sur la Figure 3. Au contraire, dans la version la plus petite, la section projetĂ©e isole nĂ©cessairement chacun des personnages 1, 2 et 3 sur la Figure 2. Le rĂ©sultat de la projection de ces deux sĂ©ries, pourtant basĂ©es sur les mĂȘmes images matricielles, est assez diffĂ©rent. Mais l’effet de surprise fonctionne tout de mĂȘme dans la version la plus grande, puisque l’image est bel et bien dĂ©voilĂ©e en trois temps 1, 2 et 3 sur la Figure 3. Plaque Cadet Rousselle, grand format Ă  trois images par plaque, avec modĂ©lisation d'un Ă©tat de la projection 29Tout au plus, cette variante ajoute un effet comique en rĂ©vĂ©lant le problĂšme d’image que j’ai analysĂ©, puisqu’on voit en mĂȘme temps le personnage et son reflet. Seulement, de maniĂšre assez habile, la rĂ©vĂ©lation progressive de l’image a donnĂ© prĂ©alablement un sens Ă  cette incongruitĂ©. L’image n’est pas que l’illustration littĂ©rale d’un couplet somme toute plutĂŽt descriptif, mais elle lui donne la forme d’une anecdote comique, qui ajoute un recul et un jugement moral sur le personnage moquĂ©. En effet, grĂące Ă  une description de ses cheveux, la chanson dĂ©ploie l’idĂ©e que Cadet Rouselle est laid ; or la mise en images va plus loin, qui insinue que Cadet Rousselle ne voit mĂȘme pas qu’il est laid, ridicule, voire cocu. En somme, on perçoit avec ce premier exemple que la mise en image se base sur le texte existant des paroles de la chanson, mais qu’elle parvient Ă  lui ajouter une part de narration le choix, par exemple, de reprĂ©senter le personnage face au miroir, ou d’ajouter un personnage de coiffeur qui n’existe pas dans la chanson, mais aussi un jugement moral le personnage est ridiculisĂ© et des affects un effet d’attente puis de surprise au service du comique. Lectures latĂ©rales 30L’exemple des trois cheveux » laisse penser que les Lapierre ont une vraie conscience du cadrage et de ses possibilitĂ©s narratives et expressives. Cacher et montrer, deux opĂ©rations techniques basĂ©es sur un mouvement de la main qui coulisse la plaque, deviennent aussi des gestes narratifs attendre, rĂ©vĂ©ler, surprendre, par exemple. On peut prolonger cette remarque en observant la structure de plusieurs autres images Lapierre. Ainsi, puisque les vues sur verre en bande de cette sĂ©rie coulissent de gauche Ă  droite, on peut supposer que la dimension signifiante principale de ces images, c’est leur largeur. Et en effet, la disposition des Ă©lĂ©ments dans l’espace de l’image semble surtout latĂ©rale. En ce sens, les paroles de la chanson Cadet Rousselle » en font un sujet idĂ©al pour les Lapierre les nombreux couplets en Cadet Rousselle a trois [quelque chose] » sont alors illustrĂ©s par des images structurĂ©es en trois Ă©tapes qui jouent, comme dans l’exemple prĂ©cĂ©dent, sur le dĂ©voilement progressif de l’image. C’est le cas, par exemple, des images illustrant les couplets des trois maĂźtresses », des trois garçons » et des trois demoiselles », qui ont en outre la particularitĂ© d’ĂȘtre les trois seules images dont Cadet Rousselle est absent. En vertu du principe de dĂ©voilement latĂ©ral de l’image Ă  la projection, il semble exister une gradation gauche < droite dans la reprĂ©sentation des personnages Ă  l’écran, dont celui de droite est toujours le plus caricaturĂ©. Le procĂ©dĂ© est particuliĂšrement Ă©vident au couplet 13 Cadet Rousselle a trois maĂźtresses / qu’il a laissĂ©es dans la dĂ©tresse ». Chacune des trois personnages fĂ©minins porte des vĂȘtements et attributs distincts. À gauche, la premiĂšre semble vĂȘtue pour l’extĂ©rieur, elle porte un panier et un oiseau peut-ĂȘtre un perroquet ou un oiseau qui connote un certain exotisme, et sans doute la richesse ; au centre, la deuxiĂšme paraĂźt plutĂŽt vĂȘtue pour l’intĂ©rieur, avec un bonnet et un tablier, blancs dans la plupart des versions, et un tabouret Ă  la main – peut-ĂȘtre pour la priĂšre ; la troisiĂšme enfin est coiffĂ©e d’un grand fichu et s’appuie sur un balai. La gradation, et mĂȘme la dĂ©gradation de la condition des trois femmes est nette dans l’ordre de lecture. Cadet Rousselle, images 13 et 14 31La toute derniĂšre image de la sĂ©rie est, elle aussi, notable pour sa construction latĂ©rale. Elle illustre le dernier couplet de la chanson qui Ă©voque la mort du personnage Cadet Rousselle en expirant / A laissĂ© Ă  tous ses enfants / trois verres cassĂ©s quatre bouts de chandelle / [Que direz-vous d’Cadet Rousselle] ». Qu’on observe alors le rĂ©cit créé par le balayage gauche-droite de cette image Ă  la projection Figure 5 on voit d’abord un montant de bois et un tissu 1, dĂ©tails qui laissent deviner que le dĂ©cor de l’image sera un lit ; le mouvement de la plaque dĂ©voile ensuite une couronne de fleurs 2, qu’on interprĂšte alors comme une couronne mortuaire et le lit comme un lit de mort. Ce n’est qu’en continuant Ă  glisser la plaque vers la droite qu’on dĂ©couvre enfin le personnage allongĂ© sur son lit, les yeux fermĂ©s, ce qui semble confirmer la mort du personnage 3. La posture du personnage dĂ©funt, placĂ© du cĂŽtĂ© droit du lit, laisse de nouveau penser que l’effet d’attente est créé de maniĂšre dĂ©libĂ©rĂ©e. Et puisque le couplet commence par les mots Cadet Rousselle en expirant », qui confirment d’emblĂ©e la mort du personnage, il semble que les projectionnistes avaient aussi la possibilitĂ© de jouer avec cet effet d’attente créé dans l’image projetĂ©e, en choisissant Ă  quel moment commencer Ă  chanter. 32Ce n’est pas tout. Si les deux tiers gauche de l’image figurent le gisant dans son lit, la ligne verticale d’un pan de mur vient sĂ©parer le tiers droit de l’image 4. On y voit, posĂ©s sur une table et une Ă©tagĂšre, les Ă©lĂ©ments qui font la chute de ce dernier couplet trois verres cassĂ©s et quatre chandelles. La construction latĂ©rale de l’image mime donc l’effet de surprise du couplet. Cadet Rousselle qui semblait mener grand train, avec ses trois maisons, ses trois habits, etc. meurt en fait dans la misĂšre, incapable de lĂ©guer quelque richesse Ă  ses enfants. Il est raillĂ© et ridiculisĂ© mĂȘme par-delĂ  la mort, ce que figure Ă  l’écran la sĂ©paration verticale le pan de mur qui coupe l’écran en deux. L’effet est particuliĂšrement visible dans la version la plus petite de la sĂ©rie, puisque la section circulaire projetĂ©e peut isoler complĂštement ce pan de mur et les objets qui s’y dĂ©coupent. Cadet Rousselle mort est ainsi complĂštement expulsĂ© du cadre, mais reste Ă  l’écran une sorte de nature morte, qui agit par mĂ©tonymie pour ridiculiser une derniĂšre fois le personnage, et au fond, rĂ©sumer toute la chanson. Un usage, lĂ  encore, trĂšs habile des possibles expressifs du cadrage. Cadet Rousselle, images 23 et 24 Mouvement et fixitĂ© programmĂ©s par l’image 33Les exemples de la partie prĂ©cĂ©dente ont permis d’insister sur la construction latĂ©rale des images, incitant les projectionnistes Ă  crĂ©er du sens par le dĂ©filement gauche-droite de la plaque devant le faisceau lumineux de la lanterne. En terminant cette brĂšve exploration de Cadet Rousselle », on peut aussi noter la prĂ©sence d’autres types de mouvements, programmĂ©s par les images. C’est particuliĂšrement le cas, cette fois, d’images illustrant des couplets qui n’emploient pas le vers Cadet Rousselle a trois [
] », et qui invitent moins directement Ă  une tripartition de l’illustration elle-mĂȘme. 34Par exemple, au couplet 9, Cadet Rousselle enfonce une citadelle ». Cadet Rousselle, image 9 dĂ©tail 35L’image le montre une lance Ă  la main, dĂ©fonçant une porte de bois. Le sens de lecture habituel est conservĂ© dans cette figuration d’un assaut le mouvement de Cadet Rousselle cherchant Ă  dĂ©foncer la porte est clairement de gauche Ă  droite et la lance tenue par le personnage dessine presque Ă  l’écran une flĂšche indiquant cette direction. Plus encore, l’angle des genoux pliĂ©s, celui des planches brisĂ©es, et la diagonale formĂ©e par le corps entier du personnage donnent une impression de mouvement vers la droite. Ainsi, puisque tant d’élĂ©ments concourent Ă  une logique cinĂ©tique de cette image, on peut penser qu’elle est conçue pour permettre aux lanternistes de mimer les mouvements du personnage, en glissant la plaque plusieurs fois latĂ©ralement dans le passe-vues de la lanterne. À l’écran, Ă  chaque aller-retour de la plaque, c’est un nouveau coup de lance qui est assĂ©nĂ© par Rousselle dans la lourde porte de bois, jusqu’à ce qu’elle cĂšde. Dans certaines versions de la sĂ©rie, cette image est mĂȘme la derniĂšre de sa plaque, ce qui augmente l’impact de cet effet de mouvement comme si, pour montrer l’énergie du personnage dĂ©fonçant la porte, c’est finalement la plaque elle-mĂȘme qui se voit expulsĂ©e de la lanterne. Cet exemple nous montre certes les possibles narratifs de la manipulation des plaques par les lanternistes, mais surtout, il prouve que les fabricants de plaques pensent ces mouvements en amont. En effet, l’image fixe couchĂ©e sur la plaque mime le mouvement de maniĂšre tellement Ă©vidente qu’elle semble inviter les lanternistes Ă  bouger rĂ©ellement la plaque au cours de la projection, et pour cause, puisque l’effet narratif de ce mouvement latĂ©ral est indĂ©niable. 36Par contraste, notons aussi certaines images dont la structure est, au contraire, trĂšs centripĂšte. C’est le cas du couplet 20 Ă©voquant l’ñnon rĂ©calcitrant du personnage. Ici la composition de l’image est presque circulaire, idĂ©ale pour s’intĂ©grer dans le cercle lumineux de la projection. Dans ce cas, les lanternistes semblent invitĂ©s Ă  projeter l’image de maniĂšre fixe. Cela aide d’ailleurs Ă  Ă©lucider le sens du couplet en le prolongeant si l’ñne dĂ©vore tous les chardons », c’est qu’il n’obĂ©it pas au Cadet Rousselle, et ainsi, qu’il refuse d’avancer. D’oĂč une image qui incite les lanternistes Ă  conserver l’immobilitĂ© de la plaque. Cadet Rousselle, image 20 dĂ©tail 37Par quelques repĂ©rages ponctuels, j’ai montrĂ© avec l’exemple de Cadet Rousselle que la projection des plaques Lapierre leur ajoute des effets de sens et d’interprĂ©tation de l’humour, des effets d’attente, des surprises, des jugements moraux, des effets cinĂ©tiques, des mĂ©tonymies, etc. On l’a dit, la chanson illustrĂ©e a des spĂ©cificitĂ©s qui font de ce genre une porte d’entrĂ©e idĂ©ale pour l’analyse du corpus. NĂ©anmoins, par lĂ  mĂȘme, la chanson illustrĂ©e pourrait s’avĂ©rer un genre trop spĂ©cifique et, en consĂ©quence, ne pas ĂȘtre suffisamment reprĂ©sentatif du reste du corpus. On peut le penser notamment en termes de structure illustrer ainsi un ensemble de couplets selon la logique un couplet = une image » rend chaque image trĂšs fermĂ©e, trĂšs indĂ©pendante des autres. Pour nuancer ce biais je propose, dans une derniĂšre partie, de commenter certaines images tirĂ©es cette fois d’un genre du rĂ©cit la sĂ©rie illustrant l’histoire de GeneviĂšve de Brabant, Ă©voquĂ©e plus haut. Sur quelques images tirĂ©es de GeneviĂšve de Brabant » 30 Marie-Dominique Leclerc, GeneviĂšve de Brabant dans l’imagerie populaire », dans Romantisme 22, no... 31 Voir par exemple la planche Histoire de GeneviĂšve de Brabant » Ă©ditĂ©e par la maison Pellerin Ă  Ép ... 38L’histoire de GeneviĂšve de Brabant est probablement moins cĂ©lĂšbre aujourd’hui que la chanson Cadet Rousselle. Ainsi que l’explique Marie-Dominique Leclerc, la popularitĂ© de ce rĂ©cit mĂ©diĂ©val aux origines incertaines provient vraisemblablement des nombreuses rééditions que fit la BibliothĂšque bleue du livre du PĂšre RenĂ© de Cerisiers, initialement paru en 1634, Ă  Paris, sous le titre de L’Innocence reconnue ou la vie admirable de sainte GeneviĂšve, princesse de Brabant. »30 Dans cet article, Marie-Dominique Leclerc Ă©tudie l’importante prĂ©sence de cette histoire dans l’imagerie populaire française, qui l’a largement illustrĂ©e par l’estampe ou la lithographie, et en particulier sous forme de sĂ©quences de On l’a vu, des adaptations théùtrales s’appuient Ă©galement sur ce rĂ©cit folklorique français. 39Dans les collections auxquelles j’ai eu accĂšs, j’ai observĂ© deux versions diffĂ©rentes du rĂ©cit de GeneviĂšve de Brabant. Elles comportent des dessins diffĂ©rents et se distinguent aussi par leur structure ; si toutes les deux sont des sĂ©ries de six plaques, l’une comporte neuf images et l’autre douze. En outre, il existe plusieurs variantes de chacune de ces deux versions, qui diffĂ©rent quant au choix et Ă  la prĂ©cision de leur colorisation. Version de douze images 32 Les variantes orthographiques sont nombreuses pour ce nom propre. 40La sĂ©rie de douze images est la moins Ă©tonnante puisqu’elle prĂ©sente une structure trĂšs rĂ©guliĂšre, deux images par plaques, et Ă  droite des images, un descriptif Ă©crit, bref et numĂ©rotĂ©. De mĂȘme que dans le cas des couplets de chanson, cette rĂ©gularitĂ© entraĂźne une certaine clĂŽture des images sur elles-mĂȘmes. Des personnages traversent Ă©videmment le rĂ©cit et sont prĂ©sents dans plusieurs images, comme GeneviĂšve, son mari Sifroy32 ou l’intendant Golo, mais la mise en couleur ne met pas forcĂ©ment en valeur cette prĂ©sence rĂ©currente. GeneviĂšve est certes majoritairement vĂȘtue de rouge, mais les vĂȘtements des personnages peuvent changer de couleur d’une image Ă  l’autre, y compris sur la mĂȘme plaque. Par exemple, la derniĂšre plaque de cette sĂ©rie montre Ă  droite le retour de GeneviĂšve et Sifroy dans son palais, Ă  gauche la mort de GeneviĂšve. Et alors que Sifroy y porte deux fois le mĂȘme type de vĂȘtements, ces derniers sont colorĂ©s d’une maniĂšre diffĂ©rente sur chaque image, et ce dans les deux versions consultĂ©es. GeneviĂšve de Brabant, images 11 et 12 41On comprend que la reprĂ©sentation adopte plutĂŽt une logique de l’ellipse entre une image et l’autre le retour et la mort de GeneviĂšve n’ont pas lieu le mĂȘme jour et Sifroy ne porte donc pas les mĂȘmes vĂȘtements plutĂŽt que de la continuitĂ© symbolique oĂč une couleur particuliĂšre aurait permis de reconnaĂźtre Sifroy dans toutes les images de la sĂ©rie, peu importe l’irrĂ©alisme du procĂ©dĂ©. Certes, la mise en couleurs est particuliĂšrement variable d’une sĂ©rie Ă  l’autre, toutefois il est notable que cette logique de discontinuitĂ© formelle soit Ă  l’Ɠuvre dans les deux variantes observĂ©es. 42Mais pour prolonger l’étude de Cadet Rousselle », intĂ©ressons-nous surtout aux enjeux de dĂ©placement des plaques et Ă  la spatialisation latĂ©rale des images. Sur ce point, cette sĂ©rie Ă  douze images déçoit un peu. La composition des images est trĂšs centripĂšte et implique surtout la fixitĂ© de la projection. On peut mĂȘme penser que la largeur des plaques n’est pas toujours trĂšs exploitĂ©e, et que des Ă©lĂ©ments de dĂ©cor trĂšs accessoires servent Ă  combler l’espace inusitĂ© sur la plaque ci-dessus par exemple, la porte Ă  gauche, la draperie du rideau Ă  droite. Une seule chose Ă©tonne vraiment, c’est le sens de lecture, de droite Ă  gauche. Ainsi sur la plaque reproduite ci-dessus, on montre d’abord le texte Ă©crit qui annonce le contenu des deux images, puis on montre l’image 11 le retour et l’image 12 la mort. 43Tout de mĂȘme, bien que le procĂ©dĂ© soit moins systĂ©matique que pour Cadet Rousselle », on dĂ©cĂšle dans certaines images une progression latĂ©rale c’est le cas de l’image finale de la sĂ©rie, illustrant la mort de GeneviĂšve. La composition de l’image est d’ailleurs assez similaire Ă  celle du gisant de Rousselle. De droite Ă  gauche, on voit d’abord GeneviĂšve morte, allongĂ©e sur son lit ; puis on dĂ©voile un religieux en robe de bure, dans une posture figurant la surprise ou l’effroi ; enfin c’est Sifroy qui est rĂ©vĂ©lĂ©, le visage baissĂ©, cachĂ© dans les deux mains. Cette disposition mĂ©nage un double effet d’attente entre la vue du corps de GeneviĂšve et le dĂ©sespoir de Sifroy d’une part Ă  cause du dĂ©lai que le lanterniste peut ainsi mĂ©nager dans sa manipulation de la plaque entre la cause le gisant et l’effet la dĂ©ploration et d’autre part Ă  cause de la prĂ©sence, entre les deux Ă©poux, d’un personnage tiers et non rĂ©current dans cette sĂ©rie, le religieux. Bien sĂ»r, au contraire du comique de Cadet Rousselle », l’effet d’attente produit ici du pathĂ©tique et le rĂ©cit se termine sur cette image de dĂ©ploration tragique. Version de neuf images 33 La sĂ©rie conservĂ©e au musĂ©e Marcel Proust ne provient toutefois pas des archives familiales, mais d ... 44Quant Ă  la disposition latĂ©rale des images sur la plaque, la version de neuf images, dont le musĂ©e Proust conserve une version complĂšte33 et la CinĂ©mathĂšque française une version incomplĂšte trois plaques sur les six, est probablement la plus intĂ©ressante. En effet dans cette sĂ©rie, trois plaques contiennent deux images, Ă  la maniĂšre de la sĂ©rie prĂ©cĂ©demment Ă©tudiĂ©e, mais Ă©galement, trois plaques contiennent une seule image. Il s’agit donc d’images trĂšs larges, qui nĂ©cessitent d’ĂȘtre explorĂ©es latĂ©ralement par coulissement de la plaque. C’est par exemple le cas de la premiĂšre plaque, qui figure le mariage de GeneviĂšve et Sifroy, en une composition latĂ©rale qui n’est pas sans rappeler le cĂ©lĂšbre tableau Un enterrement Ă  Ornans de Gustave Courbet, lui-aussi beaucoup plus large que haut. Il semble y avoir bien sĂ»r quelques points d’intĂ©rĂȘt, sur lesquels le lanterniste peut s’arrĂȘter le prĂȘtre prononçant sa bĂ©nĂ©diction ou les deux jeunes Ă©poux, par exemple. GeneviĂšve de Brabant, image 1 45Cependant, la moitiĂ© droite de l’image reprĂ©sente des personnages secondaires indĂ©finis qui assistent au mariage et l’intĂ©rĂȘt de cette partie de la plaque semble avant tout ĂȘtre le dĂ©filement. À ce titre, si on dĂ©file la plaque de droite Ă  gauche, le mouvement de la plaque semblera figurer celui des deux jeunes mariĂ©s entrant dans l’église pour s’avancer vers le prĂȘtre. Le travelling – pour employer ici un terme cinĂ©matographique – revĂȘt alors une valeur subjective le couple n’est pas encore Ă  l’écran, mais le mouvement de l’image prend en charge leur point de vue lors de leur avancĂ©e vers l’autel, parmi l’assistance. À tout le moins, la composition crĂ©e ici encore un effet d’attente. Qu’on dĂ©file la plaque de gauche Ă  droite ou de droite Ă  gauche, les deux personnages principaux ne sont pas montrĂ©s en premier, mais on passe d’abord soit par le prĂȘtre, soit par la longue file des invitĂ©s. C’est un moyen assez classique de mĂ©nager l’entrĂ©e des personnages principaux dans le rĂ©cit, en la retardant lĂ©gĂšrement. 46Le dĂ©filement latĂ©ral de la plaque dans la lanterne semble tout autant pris en compte par le dessin de la cinquiĂšme plaque, qui montre la huitiĂšme Ă©tape du rĂ©cit n°8. Reconnaissance de GeneviĂšve et de son fils par le Comte Sifroy son Ă©poux ». Le dessin figure en effet de nombreux chevaux en mouvement, notamment celui de Sifroy qui est cabrĂ©. Au bas de l’image, des chiens de chasse courent et, Ă  gauche, c’est le fils de GeneviĂšve qui, le genou pliĂ© et les bras tendu, court pour rejoindre sa mĂšre. GeneviĂšve de Brabant, image 8 47Ainsi, l’image semble structurĂ©e en trois points d’intĂ©rĂȘt. À gauche, quatre cavaliers et deux chiens, au centre, un chien et deux cavaliers parmi lesquels on reconnaĂźt Sifroy et, Ă  droite, GeneviĂšve, son fils et sa biche Ă  l’entrĂ©e d’une grotte. Non seulement le dĂ©placement de la plaque vient mettre en mouvement les personnages et les animaux figurĂ©s Ă  l’écran, mais Ă©galement, de gauche Ă  droite, se lit une progression narrative d’abord des cavaliers anonymes qui aident Ă  planter le dĂ©cor de la scĂšne, puis Sifroy qui est le personnage principal de cette scĂšne, puis GeneviĂšve qui est l’objet de sa quĂȘte. La plaque adopte mĂȘme en partie le point de vue de Sifroy, puisqu’à ce stade du rĂ©cit, ce dernier croit encore que GeneviĂšve est morte. Son apparition Ă  l’écran, dans un mouvement latĂ©ral qui suit la direction du regard de Sifroy, mime alors cette rĂ©vĂ©lation. C’est bien un pivot narratif de l’histoire, ici la dĂ©couverte surprenante de GeneviĂšve, que la disposition de l’image aide Ă  figurer et Ă  mettre en valeur. Dans cette version, et en particulier dans ces plaques qui contiennent une seule image trĂšs large, les Lapierre tirent parti des possibilitĂ©s narratives offertes par les contraintes techniques de la projection pour faciliter la comprĂ©hension du rĂ©cit, mais aussi pour lui ajouter quelques effets de suspense. Conclusion 48Dans le prĂ©sent article, j’ai proposĂ© l’approche techno-pragmatique d’un ensemble de plaques pour lanterne magique Ă©ditĂ©es par la maison Lapierre au XIXe siĂšcle. J’ai d’abord montrĂ© qu’il existe des maniĂšres de composer l’image qui aident Ă  la manipulation des plaques par des projectionnistes. En analysant les images de plusieurs sĂ©ries, j’ai Ă©galement montrĂ© que ces effets de manipulation crĂ©ent des effets de sens, qui mettent en Ɠuvre une narration et contribuent Ă  la comprĂ©hension des rĂ©cits ainsi illustrĂ©s. L’enjeu est important pour les Lapierre qui doivent faire en sorte que les plaques qu’ils commercialisent aient un effet sur leur auditoire, y compris lorsqu’elles sont manipulĂ©es et commentĂ©es par des amateurs dans un contexte domestique. L’analyse de quelques plaques du corpus Lapierre, selon une mĂ©thodologie prenant en compte les paramĂštres techniques de la projection, a permis de montrer que ces fabricants avaient conscience d’effets de sens permis par la manipulation des plaques devant le faisceau lumineux de la lanterne. En pensant habilement la composition de leurs images, ils programment ainsi une partie des effets qui sont Ă  l’Ɠuvre dans les sujets illustrĂ©s. 49Cette approche met en lumiĂšre l’inventivitĂ© des fabricants de plaques de lanterne magique qui ont su utiliser les possibles et les contraintes de la lanterne magique Ă  des fins narratives et expressives. Dans une perspective d’histoire des rĂ©cits en images, poursuivre l’analyse des plaques de lanterne magique, c’est aussi rendre justice Ă  cette inventivitĂ© et reconnaĂźtre Ă  la fois les spĂ©cificitĂ©s propres Ă  ces rĂ©cits pensĂ©s pour la lanterne magique, mais aussi les effets – ici de cadrage, de hors champ ou de mouvement – qui trouveront ensuite un prolongement dans la grammaire audiovisuelle du cinĂ©ma narratif classique. 34 Par exemple, il semble probable que les Lapierre aient produit et commercialisĂ© des plaques inspirĂ© ... 50Cette Ă©tude reste bien entendu trĂšs partielle, notamment dans la mesure oĂč les sĂ©ries de plaque n’ont pas Ă©tĂ© analysĂ©es dans leur intĂ©gralitĂ©, mais par commentaires ponctuels. Elle connaĂźt en outre plusieurs limites. La premiĂšre, c’est celle de l’autoritĂ©. Si les Lapierre commercialisent ces plaques, il est toutefois difficile de dĂ©signer prĂ©cisĂ©ment l’auteur ou l’autrice des dessins, et donc de savoir qui a pensĂ© ces effets de sens et dans quel contexte. Alors, affirmer que les Lapierre ont une certaine conscience du cadrage » a peu de sens dans une perspective auteuriste et l’analyse que j’ai proposĂ©e ici conserve un caractĂšre trĂšs anonyme. Cette limite est toutefois difficile Ă  contourner Ă©tant donnĂ© les connaissances historiques actuelles. Les recherches sur le corpus Lapierre rĂ©servent d’ailleurs peut-ĂȘtre encore leur lot de 51Une deuxiĂšme limite concerne l’absence totale du boniment dans cette Ă©tude. C’est pourtant une projection explicitement commentĂ©e par la grand-tante de Marcel Proust qui donne son impulsion au prĂ©sent article. J’ai montrĂ© ici que les dessins Ă©taient pensĂ©s au service de la narration, ils facilitaient donc le boniment par des lanternistes non professionnels. Toutefois, il faut Ă©galement penser le contraire le boniment sert aussi Ă  assurer la rĂ©ussite et la comprĂ©hension des effets de sens, voire peut crĂ©er des effets de sens qui ne sont pas en germe dans l’image. Seulement, nous disposons pour l’instant de peu de source concernant le commentaire des plaques Lapierre – voilĂ  pourquoi le choix de certains genres, comme la chanson, ou les rĂ©cits prĂ©existants remĂ©diĂ©s, facilitent Ă  ce stade l’analyse. 35 Delphine Gleizes et Denis Reynaud, 52Enfin une derniĂšre limite rĂ©side dans la distinction entre projection amateure et professionnelle. En introduction, j’ai implicitement dĂ©fini les professionnels comme ceux qui vivent de leur pratique, qui en tirent des revenus et assurent ainsi, en tout ou en partie, leur subsistance. La distinction est moins Ă©vidente si on dĂ©finit la professionnalisation sous les auspices de la formation ou du savoir-faire. À ce titre, on pourrait trĂšs bien considĂ©rer que la grand-tante de Proust s’était en quelque sorte professionnalisĂ©e Ă  force de rĂ©pĂ©tition, et peut-ĂȘtre grĂące Ă  un talent naturel de conteuse, ses projections provoquaient de puissants effets sur son auditoire. Dans un extrait des Conversations d’Émilie de la pĂ©dagogue Louise d’Épinay 1781 reproduit dans l’anthologie Machines Ă  voir, on trouve d’ailleurs la rĂ©plique suivante La MĂšre. — [
] Avec une machine si bien meublĂ©e et ce ton de voix si mĂ©lodieux et si attrayant, vous ferez fortune Ă  la foire ».35 MĂȘme si elle prend la forme d’une boutade, cette remarque met en valeur le brouillage qui subsiste entre projection domestique amateure et projection publique professionnelle. Elle rappelle nĂ©anmoins l’intĂ©rĂȘt d’étudier les lanternes magiques en se penchant Ă  la fois sur la technique de projection la machine » et sur les paramĂštres spectaculaires de la reprĂ©sentation comme ce ton de voix » – en somme, qu’une approche techno-pragmatique est encore Ă  prolonger.
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KIDSUNITED - On Ecrit Sur Les Murs (Lyrics video) Ă  29 janvier. Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur Pinterest.
Quoi de mieux que des voix d'enfants pour toucher la corde sensible du public. On comprend pourquoi Unicef a décidé d'engager 6 jeunes talents découverts sur les plateaux de The Voice Kids ou d'Incroyables Talents pour soutenir leur campagne de 2015. Ils seront 5 sur les albums suivants. L'histoire ne dit pas s'ils s'attendaient à un tel succÚs, mais les ventes d'Un Monde Meilleur 2015 ont été telles qu'Erza, Esteban, Gabriel, Gloria et Nilusi, parrainés par HélÚne Ségara et Corneille la premiÚre année, ont enchaßné avec Tout le Bonheur du Monde en 2016 et Kid United live en 2017... .