🫏 Le Train De La Vie Pablo Neruda

Flamencoet hommage à Neruda au centre Albert Poncet. Près de 200 personnes étaient présentes au centre municipal Albert-Poncet pour un spectacle placé sous le double signe de l'Espagne, avec
Neruda, le poète défini lui même comme un chant son œuvre. Neruda, Poète, conteur… chanteur Dans ses mémoires J’avoue que j’ai vécu » Pablo Neruda oscille entre la prose lyrique et la description éblouie de la découverte du monde moderne. Ce poète a partagé l’utilité publique et populaire de la poésie à une période critique du monde. En cela il ressemble à Maïakowski. Cette utilité publique de la poésie est basée sur la force, la tendresse, la joie et la nature. Et sans cette qualité, la poésie sonne mais ne chante pas. Chez Neruda elle chante toujours. Ce spectacle entremêle, les mots de l’homme, la parole dite, contée, avec ses poèmes chantés. Sauvages puis délicates ou humoristiques nos chansons et nos musiques sont fortement inspirées par le rock et la chanson française mais aussi par le blues et la tarentelle faire goûter le goût du pain de l’Italie, mais aussi celui du sang de la Guerre civile en Espagne ; traverser le siècle avec versatilité, des larmes aux baisers, de la solitude du poète et de l’humaniste à la chaleur populaire. Chanté à une deux ou trois voix. Les musiques composées par Victoria Delarozière et arrangées par Marta Dell’Anno sonnent avec ces poèmes qui restent contemporains. Les poèmes sont extraits des recueils Les Vers du capitaine, Vaguedivague, Odes élémentaires et Résidence sur la terre. Au son de nos voix et de nos instruments accordéon diatonique, piano, violon, alto, violon électrique, basse électrique certains poèmes comme L’Ode à la tristesse, Alméria ou La Fable des ivrognes et de la sirène deviennent à nouveau des hymnes… On entend dans cette musique toute la force, l’énergie réparatrice, la passion, le mystère des utopies. A travers la vie de Neruda, on passe de la résistance en Espagne, à l’exil en Italie. On se rappelle de ses amis grâce aux portraits qu’il dresse, de Garcia Lorca, d’Aragon, d’Elsa Morante ou encore de Nazim Hikmet, légendaire écrivain turc emprisonné durant 18 ans par les gouvernements si spéciaux de son pays. On se rappelle de ses voyages en Asie comme Consul débutant, plus ou moins bien accueilli ; de l’aventure épique des immigrés espagnols vers le Chili sur le bateau le Winnipeg de Bordeaux à Santiago ; de son engagement politique au Chili aux cotés des travailleurs et dans son exil à travers ce grand pays étroit qui s’étire entre la Cordillère et l’océan, pourchassé par le dictateur Videla. Et puis on l’accompagne dans ces nombreux voyages à travers la Russie, le Mexique et la France bien sûr.
DansNeruda comme dans Jackie, l'identité est multiple, irréductible à tout formatage, infiniment mystérieuse. Plus que le biopic, c'est l'antibiopic qui fait des merveilles. Sur ce type d'exercice où le 7e art s'invente de nouvelles libertés, Pablo Larrain s'impose déjà comme un pionnier.
Qui sommes-nous ? Nous sommes 48 élèves de deux classes 6èmes du collège Pablo Neruda à Aulnay-sous-Bois, dans le département de la Seine-Saint-Denis, et nous avons le projet de partir en voyage linguistique et culturel à Londres. Notre collège accueille 720 élèves et fait partie des réseaux d'éducation prioritaire de l'académie de Créteil REP+. Pour nous tous, ce sera la première fois qu'on visite l’Angleterre et qu'on pratique l'anglais "pour de vrai". Nous sommes aussi motivés que nos enseignants pour concrétiser ce beau projet. Ce dernier n'est pas seulement un projet pédagogique, c'est aussi une aventure humaine pour nous tous ! Quel est notre projet ? Notre voyage est prévu pour une durée de 5 jours et 3 nuits. Un car sera à notre disposition du départ jusqu'à la fin du voyage. la traversée se fera en train à l'aller et en bateau au retour. L’hébergement se fera en familles d'accueil par groupe de 2/3/4 élèves, ce qui renforce notre motivation quant à l’apprentissage de la langue anglaise tout au long de l’année et nous permet de découvrir réellement le mode de vie anglais. Initié depuis la rentrée de Septembre avec la visite que nous avons effectuée au musée du Louvre à Paris, notre projet pédagogique pluridisciplinaire anglais, histoire et géographie, mathématiques et science de la vie et de la terre nous permettra de mieux appréhender la langue, mais aussi l’histoire, la culture et les sciences et technologies. En effet, notre voyage a un triple objectif linguistique, culturel et scientifique. 1- Nous allons vivre une immersion dans la langue anglaise, ce qui nous permettra d'investir nos acquis en situation réelle et renforcer nos compétences. 2- Nous allons approcher intimement les réalités culturelles de ce pays, ce qui nous permettra d’appréhender l'histoire et la culture de l'Angleterre, plus généralement du Royaume Uni. 3- Nous allons approfondir notre travail en SVT sur le thème Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent ; et mieux comprendre les particularités anglo-saxonnes, notamment la conversion des unités Livre Sterling / Euro, mille / mètre … , que nous avons travaillée en mathématiques. AU PROGRAMME 1er jour, lundi 20 mai Départ Rendez-vous au collège Pablo Neruda à 20h30 . Mise en place 21h15, départ de l'autocar à 21h30 2ème jour, mardi 21 mai Présentation au terminal Eurotunnel. Départ de la navette à 03h25. Arrivée à Londres à 6h00 petit déjeuner sur place Promenade dans le quartier de Westminster pour découvrir les principaux monuments Big Ben, Trafalgar Square, la colonne de Nelson, … Nous assisterons à la relève de la garde. Après-midi visite du Science Museum. Présentation des familles hôtesses. Dîner et nuit. 3ème jour, mercredi 22 mai Matin visite du British Museum. Après-midi route vers le célèbre quartier de Camden et visite de Camden Market Dîner et nuit en famille. 4ème jour, jeudi 23 mai Matin découverte libre de la ville visite du quartier de Tower Bridge. Après-midi visite du London Transport Museum Dîner et nuit en famille 5ème jour, vendredi 24 mai Matin visite du Natural History Museum. Après-midi découverte du quartier de Covent Garden. Dîner fish and chips dans le quartier de Piccadilly. Rendez-vous avec le conducteur à 20h00 et route vers Douvres 6ème jour, samedi 25 mai Retour Départ du ferry à 01h00. Arrivée à Calais à 03h30. Arrivée au collège vers 07h30 Pourquoi nous aider ? Le budget de notre voyage est de 12676 €. La participation de nos familles prévue est de 11472 €, Ce voyage revient à 240 € par élève ce qui représente un coût trop important pour nos familles. Pour nous aider, le collège, le Foyer socio-éducatif du collège, l'association des parents d'élèves se mobilisent et montent des actions pour trouver l'argent nécessaire. Mais nous avons besoin de votre soutien pour pouvoir réaliser notre projet. Nous comptons beaucoup sur vous ! L'objectif minimum de 1900 €, s'il est atteint grâce à vous, permettrait de réduire de 40 € la participation demandée à nos familles. Si nous atteignons notre objectif optimum de 4 800 euros, nous pourrons la réduire de 100 € . Elle passerait à 140 € par élève au lieu de 240 € . Nous avons besoin de vous pour faire que notre rêve devienne réalité ! Merci mille fois à tous ceux qui nous aideront ! T H A N K Y O U La présentation et le contenu de cette page ont été élaborés par et sous la responsabilité du porteur de projet et de ses élèves. Un texte de présentation, s'il est original, est protégé par le droit d'auteur Les dons effectués au bénéfice d’un projet ouvrent droit à la déduction fiscale à hauteur de 60% du don effectué et de 0,5 % du chiffre d’affaire annuel pour les entreprises et 66% du don effectué, dans la limite de 20% du revenu imposable annuel pour les particuliers éligibles, dans le cadre de la réglementation en vigueur. Si vous appartenez au même foyer fiscal qu’un élève bénéficiaire d’un projet de sortie avec nuitée, votre don n’ouvre droit à la défiscalisation que s’il s’ajoute à la contribution que vous avez payée par ailleurs pour la participation de votre enfant au projet. Letrain de ma vie: « À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage Bonjour à tous! Vous allez pouvoir découvrir les poèmes de vos camarades. Je les mets en ligne petit à petit, au rythme des corrections qui arrivent… Je rappelle les deux poèmes entre lesquels vous avez choisi pour les deux activités que sont l’écriture et la récitation. Premier poème Quinze ans », tiré du recueil L’Adolescence en poésie, publié aux éditions Gallimard il n’est plus édité, quel dommage!. J’ai appris qu’effectivement, c’est une adolescente qui l’a écrit! Elle s’appelle Catherine. Quinze ans, déjà on quitte un peu l’enfance, Ou, du moins, on le croit !… On se prend pour quelqu’un ». On aime critiquer, s’opposer à outrance. On veut tout démolir et créer à la fois. On aime furieusement, Sans nuance, sans remords, Puis tout à coup, on n’aime plus. On regrette de vivre et on souhaite la mort. On sombre alors dans un grand abattement. On se sent seul, incompris ; Et on a mal. On rêve d’évasion, de bonheur vite gagné, D’îles merveilleuses où l’on vit sans soucis. On ne parle à personne, on boude et on se plaint. C’est l’âge des tourments. Mais voilà qu’un beau matin, On se rend compte enfin Que l’on ne connaît rien !… Alors on balaie les tourments, Et, bien vite, on se prépare à devenir grand En abandonnant ses quinze ans… CATHERINE, Quinze ans », tiré de Adolescence en poésie, Éditions Gallimard Second poème Il meurt lentement… », de la poétesse et journaliste brésilienne Martha Medeiros. Allez savoir pourquoi, mais ce poème a été attribué à tort au poète chilien Pablo Neruda… Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions, celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés. Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés. Vis maintenant ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! Je vous cède la place, à présent. ——————————————————- —————————————————— Poème de Domitille Il meurt… mais peut aussi revivre. Il meurt lentement Celui qui n’ouvre pas son cœur à une discipline inconnue, Ne reconnait pas les bienfaits mélodieux qu’apporte aux cœurs la musique ; Celui qui n’en écoute pas, n’en joue pas, Celui-ci n’aura pas de but ni de passion. Il meurt lentement Celui qui n’apprend pas, Qui passe ses journées à se morfondre Alors que tout près de lui flotte un petit air, Entrainant et joyeux Qu’il pourrait écouter s’il le voulait. Celui-ci mourra bien vite sans passion. Il meurt lentement, Celui qui ne veut pas, Malgré tout ce qui lui est proposé, Etudier ni le solfège ni même le chant. Celui-ci n’aura ni but ni vie heureuse. Mais il revit lentement, Celui qui aime la vie, Au point de vouloir partager ses merveilles, Celui qui joue pour son bonheur, Et pour celui des autres. Celui-ci vivra heureux, passionné par la vie. Il revit lentement, Celui qui partage sa joie en faisant rire les autres, Celui qui vit pour quelqu’un, pour quelque chose, Celui pour qui la vie est seulement un jeu, Passionnant et risqué, important mais beau. Celui-ci, il vivra, puis mourra dans longtemps. Profite de la vie tant qu’il en est encore temps, Car bien vite ses bienfaits s’estomperont, Et bientôt tout, autour de toi, ne sera que poussière. —————————————————————- —————————————————————- Poème de Marie J. Treize ans, l’adolescence, C’est entre l’enfance, Et lorsque la vie commence. Un jour on se comporte comme un enfant, Un autre en adulte indépendant On se cherche, On se trouve, On s’oublie, Puis on se perd… Savoir ce que l’on souhaite, Changer d’avis à tout bout de champ. On se donne une image, Pour plaire aux autres, à tout prix. On s’échappe…ou du moins on essaie… On oublie, tout, pendant un moment, dans une quelconque activité, Qu’on ne pourra nous enlever. On se révolte contre l’autorité parentale… On part les doigts de pieds en éventail, On arrive les cheveux emmêlés, Et les idées mal placées. Les parents, qu’on considérait auparavant, Comme parfaits, Vivent à présent, Sur une autre planète lointaine… Mais proche à la fois. On ne sait où se placer, Comment se comporter, Ni comment s’habiller Ou encore comment penser et parler. L’adolescence se résume à cela… Faire des erreurs, Pour mieux repartir. Remplir notre coeur, Un début de vie à bâtir. Il faut profiter à fond, Il n’y aura longue occasion. Celui qui ne profite pas, le regrettera. ——————————————————- ——————————————————- Poème de Mathilde B. Il revit lentement, Celui qui écrit, Celui qui rit, Et celui qui sourit Il revit lentement, Celui qui rêve, D’une trêve, Avec soi-même Il revit lentement, Celui qui découvre la passion, Les émotions… Celui qui prend des risques, Pour montrer son courage, Pour partir les cheveux au vent, Le souffle coupé, Et pour ne pas mourir lentement. ——————————————————- —————————————————— Poème de Juliette Il meurt lentement celui qui… Il meurt lentement celui qui ne s’intéresse pas à la vie, Celui qui laisse les livres sur le côté, Celui qui ne danse pas, Celui qui ne donne ni ne reçoit d’amour, Celui qui ne sort pas de chez lui. Il revit lentement celui qui fait du sport, Celui qui court, danse, saute, Celui qui voit ses amis, Celui qui a une passion, Celui qui est doué pour ce qu’il aime faire. Il revit lentement celui qui fait du piano, Celui qui aime la musique, Celui qui aime l’art, Celui qui aime dessiner ou peindre, Celui qui aime les œuvres des gens qui partagent la même passion. Il revivra celui qui aimera les autres, Celui que les autres aimeront, Celui qui réussira à l’école, Celui qui sera heureux. ————————————————— ————————————————— Poème de Sarah Il meurt, il revivra, il vit Il meurt lentement Celui qui se renferme Qui se dit que vivre ne sert à rien Celui qui n’a pas de loisir ou de sport Il meurt lentement Celui qui ne profite pas de sa famille En se laissant mourir sous leurs yeux Et sans qu’il ne puisse intervenir Il revivra lentement Celui qui revit des ses cendres comme le Phoenix Qui vit pas dans le passé Celui qui ne se renferme pas Qui pense positivement Qui a un loisir ou un sport Il revivra lentement Celui qui a quelque en quoi il peut croire Qui ne pense pas qu’à lui Et celui qui ne prend pas tout mal A ce moment là on pourra dire , Qu’il profite de la vie ! —————————————— —————————————— Poème d’Océane R. Il revit lentement, Celui qui prend le temps D’écouter ses enfants Riant, jouant, pleurant. Il revit lentement, Celui qui, percevant la musique Se met à chanter doucement. Il revit lentement, Celui qui, en marchant Retrouve le goût du sport Et de l’effort. Il revit lentement, Celui qui ressent les émotions d’un amour perdu Avec le temps. Il revit lentement, Celui qui accepte intelligemment Les remarques et les critiques Qui pourraient changer son comportement. Et maintenant, il vit pleinement —————————————————– —————————————————- Poème de Pierre-Emmanuel Il meurt lentement celui qui … N’ouvre pas son cœur à ses proches Celui qui n’écoute pas de musique Ou ne fait nulle activité artistique Celui qui trouve qu’aucune idée n’est bonne à prendre A part ses idées personnelles Celui qui n’a pas le temps d’être heureux Et de profiter de la vie à plein temps Meurt lentement. Il revit lentement celui qui… Voyage autour du monde et découvre la terre Celui qui verra la mer Celui qui lit des ouvrages complets Et apprend à chaque fin de roman Ne trouvera pas la vie ennuyeuse Celui qui accepte l’aide des autres Et prendra tout conseil comme bon Sera sage et bon. Celui qui prend le temps d’avoir une bonne vie Et a des amis Sera lui qui tout au long de sa vie revit. —————————————————— —————————————————— Poème d’Alexis Il revit lentement celui-qui Celui-qui ouvre son cœur A son âme-soeur Sans prendre peur Peur de l’amour Il revit lentement celui qui Danse Celui qui danse face à la mort Celui qui danse pour la vie ou Pour l’amour Il revit lentement celui qui Joue au football Celui qui tape dans la balle Jusqu’à ce qu’il ait mal Il revit lentement celui qui Rigole face à la douleur Rire contre la peur Rire face à la Mort Afin de pouvoir Revivre —————————————— ——————————————- Poème d’Océane B. Il meurt lentement Celui qui ne vit pas, Celui qui ne sort pas, Celui qui ne prend pas de risques, Celui qui n’a pas confiance en lui. Il meurt lentement Celui qui ne croit pas en l’amour, Celui qui se renferme sur lui même. Il meurt lentement Celui qui n’écoute pas de musique, Celui qui ne change pas de direction, Celui qui n’a pas de passion, Celui qui n’a pas son propre avis. Il meurt lentement Celui qui fuit les conseils des autres, Celui qui fuit ses amis, Celui qui se fuit lui même. Réagis maintenant! Prends un nouveau départ, Ne te prive pas du bonheur. ———————————————————– ———————————————————— Poème de Marion Quinze ans, déjà et on moins, L’impression d’être perdu, Ne nous quitte plus. On se croit invincible, Alors qu’en fait on est juste sensible. On a des pensées noires, Sans jamais vraiment y croire. On a des pensées suicidaires, Quand l’on repense à qui l’on était, On se rend compte que nos espoirs, N’étaient que des rêves inaccessibles. On voudrait être moins jeunes, Et avoir l’air plus vieux. On veut vivre dangereusement. Savoir où sont nos limites. On voudrait comprendre qui l’on est, Sans avoir à attendre. On aimerait être libre. On se donne un style, Sans vraiment l’aimer. On voudrait ne pas être nous, On aimerait être comme toutes ses stars. Et puis vient le jour de nos seize ans, Et on quitte un peu plus l’enfance. Et puis enfin on comprend, Qui l’on est réellement. PabloNeruda, le poète pacifique | Bruno Doucey | Comment devient-on poète ? Pour l’enfant qui grandit à Temuco, au Chili, la poésie est aussi naturelle que le vent et la pluie. Plus tard, cet enfant, devenu Pablo Neruda, ambassadeur et Prix Nobel de littérature, ne cessera de témoigner que la poésie est un acte de paix.Feuilleter un extrait | Karina Cocq | Documentaire Publié le 11/02/2014 à 1227 Le cinéaste chilien Pablo Larraín se prépare à raconter un aspect de la vie du célèbre poète et écrivain chilien. Briquet Nicolas/ABACA/© Mondadori Portfolio/Rue des Archives Le réalisateur Pablo Larraí n s'apprête à réaliser un biopic sur le poète et écrivain chilien, se centrant sur sa période d'engagement communiste. Pablo Larraín se lance dans un film sur le poète, écrivain et homme politique Pablo Neruda 1904-1973. Le réalisateur de Nó va centrer son intrigue sur les deux ans, de 1946 à 1948, où le futur Prix Nobel de littérature était sénateur et membre du parti communiste chilien. Prenant parti contre la répression d'un mouvement de grève de mineurs, il est alors menacé et préfère vivre dans la dans son exil qu'il rédige le recueil de poèmes Canto General, une ode épique dans laquelle il se fait le chroniqueur de l'histoire latino-américaine. Le producteur et frère du réalisateur, Juan de Dios Larraín, explique comment le long métrage entend aborder la manière dont Neruda définit son identité d'être humain».Fortement marqué par l'histoire de son pays, le réalisateur aime à multiplier les films qui touchent au passé récent du Chili. Larraín se plaît à mettre en scène des personnages pris dans le tourbillon d'actualités souvent agitées, avec un parti pris campagne en faveur du Non» à Pinochet, comme une pub de savonPar exemple, Nó raconteà travers les yeux d'un brillant publicitaire interprété par Gael García Bernal, l'histoire vraie de la campagne de 1988 contre Augusto Pinochet. Une campagne électorale en faveur du Non», chatoyante, vive et enjouée comme une pub de savon! Innovante et faussement ingénue, cette série de spots télévisés n'évoquaient à aucun moment la dictature de Pinochet, mais qui brodait plutôt sur des thèmes généraux comme la joie, la gaieté. Cette campagne avait fait basculer la majorité de manière le biopic sur Pablo Neruda, Pablo Larraín s'est entouré du dramaturge Guillermo Calderón, qui partage avec lui la même sensibilité par rapport à l'histoire et la mémoire. Ce dernier avait coscénarisé le film Violeta se fue a los cielos, biopic sur une chanteuse populaire chilienne, présenté en 2012 au festival de Sundance.
Vousrendez compte de ce film dans un magazine de cinéma. Le Facteur (film, 1994) Titre original : Il postino « Le Facteur » est un film franco-belgo-italien réalisé par Michael Radford et adapté du roman « Une ardente patience » d'Antonio Skármeta, sorti en 1994. L'action se déroule dans les années 1950, sur la petite île italienne de Salina en
Neruda est un film chilien réalisé par Pablo Larraín, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2016. Pablo Larrain et son scénariste Guillermo Calderon se sont plongés dans les poèmes et les écrits de Pablo Neruda, leur objectif étant de faire ressortir du film l’univers du poète et non pas une simple biographie. Nous sommes à la sortie de la seconde guerre mondiale, fascisme et communisme font rage un peu partout et au Chili particulièrement où Videla, élu pourtant par des communistes comme Neruda excellentissime Luis Gnecco, alors sénateur, vire sa casaque pour mener une politique d’ultra-droite en jetant en prison des travailleurs communistes par tombereaux. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le Neruda est déclaré traître au régime populiste en place. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Il doit fuir, se cacher… Cet épisode bien réel — du moins le début de la cavale, entre 1947 et 1949 — inspire au réalisateur Pablo Larraín un grand poème visuel, fait de scènes courtes, insolites, caustiques et rêveuses. Dans cet anti-biopic éblouissant, le cinéaste détricote tout et, d’abord, la figure du grand homme. Il s’agit moins de montrer les faits que les effets l’imaginaire de Neruda, son impact sur tout un peuple, sa puissance créatrice s’échappent, débordent, truquent le réel, dévient la narration. Le film devient vaste et vibrant comme le Chant général, que Pablo Neruda est alors en train d’écrire. A la poursuite de l’artiste, Oscar Peluchonneau , raide comme la mort, d’une sinistre drôlerie, que Gael García Bernal rend à la fois pathétique et inquiétant , commente en voix off l’étrange jeu de cache-cache — des coulisses du pouvoir de Santiago aux espaces infiniment blancs de la cordillère des Andes. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire… Sur ce tableau fantasque et libre d’une époque où les poètes étaient plus grands que la vie, où ils promettaient, avec une confiance effrontée, des lendemains fraternels, plane aussi l’ombre de la dictature. Renouant avec l’histoire politique de son pays, également tourné avec le mexicain Gael Garcia Bernal Oscar Peluchonneau , Pablo Larraín s’attaque avec Neruda excellentissime Luis Gnecco à un biopic d’un genre un peu particulier, qui met en scène les deux années précédant son passage en Argentine puis à Paris. Pablo Larraín réussit cette gageure d’imprimer à son film une certaine ambiance. Une ambiance fragmentaire, donc, tout comme la poésie de Neruda, qui voudrait, de l’aveu même du cinéaste, traduire davantage le rythme de cette poésie que la vie de Neruda lui-même. Cest Gaël Garcia Bernal, hilarant dans sa quête désespérée d’arrêter le mythe irrattrapable. NERUDA - Bande-annonce VOST - Un film de Pablo Larrain. Watch on. Neruda. Réalisé par Pablo Larraín. Avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Mercedes Morán. Date de sortie : 4 janvier 2017 (1h48). Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements Ou qui ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les coeurs blessés Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés. Vis maintenant ! Risques-toi aujourd'hui ! Agis tout de suite! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d'être heureux ! PABLO NERUDA, Chili, 1904-1973 LeCafé de l'harmonie est un espace de liberté et de détente, où vous pouvez vous exprimer librement avec respect. C'est un instant de vie où l'âme agit. Spiritualité - Amour - Paix - Partage. C'est la relation de coeur à coeur Pages. Interview de la Créatrice; Dernier article; mardi 13 mai 2014. Pablo Neruda. Hymne à la vie Pablo Neruda - Il meurt lentement. Il meurt 13 février 2021 1. Titre original La disparition de Soledad, - Les Séries TV Original à portée de mains ! À voir absolument et sans plus attendre sur plus d’un serveur et en version française VF et VOSTFR. ©AlloCiné, Retrouvez tous les horaires et infos de votre cinéma sur le numéro AlloCiné 0 892 892 892 0,34€/minute. La disparition de Soledad est une série TV de Natxo López avec Daniel Grao Antonio, Ana María Orozco Milena. Séries TV. La disparition de Soledad - Saison 1. Sous les directives de l’emblématique … Paris Police 1900 CANAL+ vous offre le 1er épisode de sa Création Originale ! Toujours sur les mêmes bases de tous les épisodes de la série emblématique La disparition de Soledad, cet épisode de La disparition de Soledad saison 1 est une production de l’année 2020, en ES. Toujours sur les mêmes bases de tous les épisodes de la série emblématique La disparition de Soledad, cet épisode de La disparition de Soledad saison 1 est une production de l’année 2020, en ES. La disparition de Soledad Saison 1 en streaming. L’épisode 8 est remplie d’événements, d’intérêts et de situations très marquantes, sans oublier les acteurs qui maîtrisent leurs rôles à la perfection. serie La disparition de Soledad saison 1 episode 3 en streaming sur cinema HD avec des videos en ligne complet gratuit est un histoire voir serie La disparition de Soledad saison 1 episode 3 histoire Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, Année de sortie 2019. La disparition de Soledad - Saison 1. Regarder La disparition de Soledad Saison 1 Episode 1 Streaming VF Gratuitement Voici quelques lignes concernant le résumé de la série La disparition de Soledad Saison 1 Episode 1 Streaming Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, déclenchant une série d'événements bouleversants pour de nombreuses personnes. Feb. 04, 2020. Préférences cookies Épisodes La Disparition de Soledad. Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, déclenchant une série d'événements bouleversants pour de nombreuses personnes. Pays d’origine ES. Saison 1 Bande-annonce La Disparition de Soledad. Retrouvez tout le casting de la saison 1 de la série La disparition de Soledad les acteurs, les réalisateurs et les scénaristes Films et Séries Polar. Recrutement Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club ! Épisodes La Disparition de Soledad. Accueil. Données Personnelles 1. Si vous avez des questions concernant la Saison 2, lisez la suite ! CGU La Disparition de Soledad nous livre une histoire imprégnée de cet amour parental sans pareil. La fin de la Saison 1 de La Disparition de Soledad peut être un peu si l’on considère le terrain sur lequel la série s’est déroulée. Les 23 séries les plus chères de l'Histoire sont... Un Si Grand Soleil "Eve va se venger" selon Emma Colberti, Plus belle la vie du mercredi 10 février 2021 résumé en avance de l'épisode 4213 [SPOILERS]. Nombre d’épisodes 11. La disparition de Soledad Saison 1 Tous les épisodes Titre La disparition de Soledad. Demain nous appartient ce qui vous attend dans l'épisode 859 du mercredi 10 février 2021 [SPOILERS], Ici tout commence ce qui vous attend dans l'épisode 73 du mercredi 10 février 2021 [SPOILERS]. Date de première diffusion 2020-01-14. La Disparition de Soledad. Tous les droits sont réservés © Copyright 2021. Game of thrones, Orange is the new black, Prison break, Contact La remarquable épisode 1 streaming VF est l’épisode clé de la série La disparition de Soledad. Ex. Mais son créateur a un choix clair “Je pense que c’est une histoire où presque tous les personnages souffrent beaucoup. Saison 1 Bande-annonce La Disparition de Soledad. La saison 1 contient un ensemble d'épisodes avec une durée de 50 minutes. Les services AlloCiné Disponible sur. La disparition de Soledad Saison 1 FRENCH HDTV. 0 AvisPolar. Politique de cookies Dernière date de diffusion 2020-03-24. Saison 1. Qui sommes-nous La Disparition de Soledad est disponible sur Netflix ! Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, déclenchant une série d'événements bouleversants pour de nombreuses personnes. Toujours sur les mêmes bases de tous les épisodes de la série emblématique La disparition de Soledad, cet épisode de La disparition de Soledad saison 1 est une production de l’année 2020, en ES. Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, déclenchant une série d'événements bouleversants pour de nombreuses les directives de l’emblématique réalisateur réalisateur inconnu et les performances de acteur inconnu et acteur inconnu. Sentiments forts, réflexion, suspense, scènes bien joués… Tout est présent dans cette magnifique série pour les beaux yeux des fans de cette série épique. Publicité Toujours sur les mêmes bases de tous les épisodes de la série emblématique La disparition de Soledad, cet épisode de La disparition de Soledad saison 1 est une production de l’année 2020, en ES. Retrouvez toutes les news et les vidéos de la série La disparition de Soledad. serie La disparition de Soledad saison 1 episode 5 en streaming sur cinema HD avec des videos en ligne complet gratuit est un histoire voir serie La disparition de Soledad saison 1 episode 5 histoire Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, Saison 1. Une saison incontournable qu’est cette saison 1 de la série La disparition de Soledad. La Disparition de Soledad. Antonio se fait volontairement incarcérer à La Brecha, la pire des prisons colombiennes, bien décidé à retrouver l'homme qui a enlevé sa fille des années plus tôt. La disparition de Soledad Saison 1 FRENCH HDTV. Antonio se fait volontairement incarcérer à La Brecha, la pire des prisons colombiennes, bien décidé à retrouver l'homme qui a enlevé sa fille des années plus tôt. Nombre de saisons 1. Le streaming est disponible sous plusieurs qualités 720p HD 1080p SQ et Ultra HDTV4K et c’est 100% gratuit sur Follow BePolar Distributeur Netflix Genre Drame, Action / Thriller Date de sortie 23 octobre 2020. Revue de presse Année de sortie 2019. voir serie La disparition de Soledad saison 1 episode 4 histoire Pour retrouver sa fille enlevée, Antonio se fait volontairement emprisonner en Colombie, déclenchant une série d’événements bouleversants pour de nombreuses personnes. Sortie en ES en 2020 dans la catégorie Drame, l’épisode 8 qui dure 50, a été notée de et a eu 24 votes. Ces stars qui jouissent en jouant leur rôles respectives et donnant à la saison 1 son charme et son attirance. Les gens feront de grands efforts pour leurs enfants. 1 - 1. Carte Virtuelle Personnalisée Gratuite, Georgio Et Rénelle Separation, Permis Hauturier Nouméa, Telecharger Jeux De Course Pour Windows 7, Dark Attraction Pdf Ekladata, Carte Virtuelle Personnalisée Gratuite, Cest ainsi que l'opération a consisté à faire connaitre l'oeuvre et la vie de Pablo Neruda aux jeunes des cités mais aussi de leur faire chanter le Canto général.
Le collège ouvre ses portes le 9 février 1976 sous le nom du Collège d’Enseignement Secondaire de La Morinerie » après de longs mois de débats et travaux. Les préférences des élus de Saint-Pierre-des-Corps et de leurs administrés vont plus à une rénovation du Collège d’Enseignement Général Stalingrad qu’à la construction d’un établissement aux limites Est de la commune. Les édiles municipaux considèrent, en effet, que cette création est coûteuse en infrastructures, l’emplacement à proximité de la Loire et d’entreprises pétrolières et gazières peu judicieux et une réponse aux besoins de la population corpopétrussienne insuffisante. C’est en ce sens que le maire, lors de l’inauguration officielle du collège Pablo-Neruda » le 22 janvier 1977, annonce la nécessité d’un troisième établissement sur la commune. Une mosaïque géante de 60 m2 décore le fronton du collège. Cette œuvre artistique est le fruit de l’imagination de l’artiste chargé d’exprimer un vers de Pablo Neruda, le célèbre poète chilien mort quelques jours après le coup d’état du 11 septembre 1973 Et tous tournaient leurs yeux vers la lumière ». Le collège se trouve sis rue du 23 février 1950 » en hommage à une militante du parti communiste qui, ce jour-là, occupe les voies de chemins de fer pour empêcher un train transportant du matériel militaire de partir et, ainsi, protester contre la guerre d’Indochine.
Sortieen salle le 04 janvier 2017 . Réalisé par Pablo Larrain. Casting Gael García Bernal,Diego Muñoz,Luis Gnecco,Mercedes Morán. Genre Drame (Tous publics). Durée 1 heure 47 minutes. A la fin des années 40, le poète communiste chilien Pablo Neruda, amateur de femmes et de fêtes, est déclaré traître au régime populiste en place du président Vileda.
Synopsis 1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire Neruda – affiche Après No 2013, le prolifique Pablo Larraín reconduit l’excellent duo Gael Garcia Bernal et Luis Gnecco dans Neruda. L’acteur mexicain incarne ici le policier chargé de traquer le poète-communiste Pablo Neruda joué par Gnecco. Avec ce film, le cinéma de Larraín prend une tournure des plus appréciables et pertinentes tant il parvient ici à questionner la porosité et la spécificité des rapports entre fiction et fait historique par l’entremise d’un médium dont il maîtrise de mieux en mieux le langage. Son biopic », avec ses figures historiques plus ou moins connues, s’aventure dans un espace fictionnel envoûtant aux dimensions fantastiques, voire surréelles. Le cinéaste chilien s’amuse des genres cinématographiques passant progressivement du thriller, avec cette chasse au fugitif, au western, avec ces chevaux et montagnes enneigées. Il filme les Andes à la frontière de l’Argentine comme un paysage de western crépusculaire, presque métaphysique. Un royaume des morts qui sert de final à une course-poursuite qui voit ces deux hommes plongés dans les tréfonds de leur conscience et de leur intimité, dans une sorte de rêverie incandescente. La nature sauvage d’un blanc presque immaculé laisse un vide quasi existentiel plané au-dessus de cette figure du double. Chacun renvoyant ses désirs et ses craintes à l’autre. Le film joue jusqu’au bout sur le caractère contrasté de ces deux antihéros romanesques aux multiples facettes. Fils d’un prestigieux policier chilien, Oscar Peluchonneau n’en reste pas moins un fils du peuple une mère prostituée, une plaie » identitaire dont il ne pourra jamais se défaire malgré ce désir ardent de faire ses preuves, d’effacer à tous prix cette erreur ». À l’inverse, Pablo Neruda est une sorte de prince », un être dionysiaque vivant d’amour et d’ivresse. Il mène une vie d’intellectuel de gauche entre soirées oisives et autres bordels, il prend tout de même le temps de s’offusquer de la misère sociale qui ronge son pays ainsi que la souffrance de son peuple la répression politique. . Neruda . Artiste mégalo, mari aimant, amant généreux, figure politique insatiable et poète génial, Pablo Neruda voit la vie comme un simple jeu à l’instar de toute fiction. Ni pure réalité ni pure fabulation, c’est un monde qu’il a pris soin de créer de toute pièce, à l’image de cette histoire fantasmée de double. Un jeu de chat et de la souris » basé sur des indices littéraires qu’il sème malicieusement et qui tissent une relation de fantasme et de respect entre deux hommes qui se rêvent plus grand que nature, plus fictionnelle que réelle. Neruda thématise ce rapport à la réalité en travaillant sa dramaturgie tout autant que son imagerie comme des moyens techniques et artistiques propres à voyager entre l’intérieur et l’extérieur de l’immersion fictionnelle. Chez Larraín, la fiction vient recouvrir l’histoire officielle, d’un autre monde des possibles. Sa vision poético-romantique donne les pleins pouvoirs à l’artiste, au poète modélisant le réel à sa guise. L’histoire officielle n’est finalement rien d’autre qu’un roman vrai ; les apparitions de Pinochet ou de Picasso rappellent la porosité entre les deux univers, ou comment la fiction peut aussi intégrer l’histoire, s’approprier ces figures, et leur donner cette aura romanesque, presque légendaire. Cinéma et poésie se retrouvent ici en tant qu’art du temps et comme art total, synthèse du visuel et de l’ouïe. Larraín aime les atmosphères singulières, marquées. . Neruda . Après le grain très 80’s de No et le voile bleuté de El Club, c’est du côté du violet et du sépia que lorgne Neruda. Pour accompagner ce travail de l’image, c’est avec la voix-off, dialogue donnant un accès à la conscience de ses personnages, que Larraín irradie son film d’une aura littéraire. Et c’est par le montage – ces fameux faux raccords – que le film s’émancipe d’une logique de narration linéaire ; celle-ci devenant heurtée et abstraite, plus à même de se recentrer sur les errements de ces personnages et moins sur l’efficacité de leurs actions. Loin d’être épuré, l’art cinématographique de Larraín recèle d’artifices et semble parfois se gonfler gratuitement par pure complaisance, mais projette un espace de possibilité fait de surprise et de suspense à l’imaginaire foisonnant. Avec Neruda, la mise en scène anecdotique dont souffrait No se substitue à une imagerie et à une dramaturgie travaillant ensemble au service de la figure du poète, d’une vision poétique du monde, elle seule capable d’atteindre une vérité idéale. . . . NERUDA de Pablo Larraín en salles le 4 janvier 2017. Avec Gael Garcia Bernal, Luis Gnecco, Alfredo Castro, Mercedes Morán, Diego Muñoz, Emilio Gutierrez Caba, Pablo Derqui, Alfredo Castro… Scénario Guillermo Calderon Production Juan de Dios Larrain, Peter Danner, Renan Artukmaç, Alex Zito, Renan Artumaç, Fernanda Del Nido… Photographie Sergio Armstrong Décors Estefania Larrain Costume Madeline Fontaine Musique Federico Jusid Distribution Wild Bunch Durée 1h48 .
celuiqui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions. celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les
Résumé Index Plan Texte Notes Citation Auteur Résumés Les trains, le père cheminot et le voyage en train sont des thèmes récurrents dans l’œuvre de Pablo Neruda. Le discours nerudien, dans La Frontière 1904 et La maison, deux poèmes du Chant général, ont le pouvoir d’aller au-delà de l’autobiographie. Le poète y chante la complexité du monde. Ainsi le thème du train est le motif où s’entrelacent des expériences diverses et contradictoires. Ce qui donne une image du chemin de fer riche, complexe et hautement symbolique. Los trenes, el padre ferroviario y el viaje en tren son temas recurrentes en la obra de Pablo Neruda. El discurso nerudiano en “La Frontera 1904” y “La casa”, dos poemas del Canto general, tienen el poder de ir más allá de la autobiografía. El poeta canta aquí la complejidad del mundo. De este modo el tema del tren es el motivo donde se entrelazan experiencias diversas y contradictorias. Lo que da una imagen del ferrocarril rica, compleja y altamente de page Entrées d’index Index géographique Chili Index chronologique XXeHaut de page Texte intégral 1 La Frontera La Frontière est le nom de la région de pionniers de la forêt de Malleco et de Cautín ... 2 Pour le thème des trains de pays lointains voir Transiberiano in Las uvas y el viento 1954 et O ... 1Le père cheminot, le voyage en train de La Frontera1 à Santiago du Chili, les viaducs, le matériel roulant, les chemins de fer de pays lointains2, le train hurlant », les locomotives sous la pluie, les trains de nuit et les convois traversant l’espace de La Frontera où s’est déroulée l’enfance du poète sont des thèmes récurrents dans l’œuvre de Pablo Neruda. 3 En el tren in Pablo Neruda, Cuadernos de Temuco 1919-1920, Barcelone, Seix Barral coll. “Biblioteca ... 4 Puentes et Maestranzas de noche in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 52 et p. 53. 5 Panorama del Sur, Viaje, Atracción de la ciudad in Pablo Neruda, El río invisible. Poesía y prosa d ... 6 Provincia de infancia et Soledad de los pueblos in Anillos. Prosas in Pablo Neruda, Obras, cit., vo ... 2Le chemin de fer apparaît très tôt dans sa poésie. Le thème est déjà présent dans les premiers poèmes, écrits alors qu’il avait entre quinze et seize ans. Ainsi, dans un sonnet de Cuadernos de Temuco 1919-19203, le poète adolescent évoque les paysages vus depuis la fenêtre du wagon et les voyageurs qui montent et descendent des voitures. Dans Crepusculario 1920-19234 deux poèmes, Puentes et Maestranzas de noche évoquent les ouvrages d’art et les ateliers du chemin de fer. Le 19 octobre 1924 – Neruda a vingt ans – un texte en prose est publié dans le journal El Mercurio5 de Santiago du Chili. Il s’agit d’un texte structuré en deux parties qui concernent deux moments consécutifs d’un même voyage en train, probablement de Temuco à Santiago. La première partie, Viaje, décrit un voyage de nuit et évoque l’étoile du matin qui paraît suivre le convoi jusqu’à l’aube quand commencent à se profiler les gares que le train traverse et que l’image du jeune voyageur se reflète dans la vitre. La deuxième partie, Atracción de la ciudad, est la suite de ce même voyage pendant la matinée. Dans ce texte riant et plein de lumière, le printemps est évoqué par les pommiers en fleur et les cerfs-volants, puis le train arrive dans la grande ville. Enfin, avant la publication du Chant général, en 1950, deux textes en prose seulement, de 1926, traitent du chemin de fer ils évoquent une voie ferrée qui traverse une triste ville de province6. Les années suivantes les voyages de Neruda en Orient, la guerre civile espagnole et les déplacements du poète en Amérique latine détournent l’intérêt de l’artiste pour le thème du train. 3Le thème du train de l’enfance revient vingt-quatre ans plus tard dans le Chant général, œuvre majeure de la poésie nerudienne. Ce recueil, qui marque profondément la poésie de langue espagnole de la deuxième moitié du XXe siècle, est un vaste chant de deux cent trente textes organisés en quinze sections. 7 Pablo Neruda, Canto general 1950 in Obras, cit., vol. I. À partir d’ici nous utiliserons, avec de ... 8 La Frontera 1904, ibidem, p. 693. 4La quinzième et dernière de ces sections, Je suis7, est composée de vingt-sept poèmes. Parmi eux les textes intitulés La Frontière 1904 et La maison traitent de l’image du train dans une triple relation d’abord en ce qui concerne l’enfance du poète, ensuite dans les rapports entre l’enfant et son père cheminot, enfin, en liaison avec l’espace géographique du Sud chilien. Les poèmes La Frontière 19048 et La maison introduisent une organisation chronologique de l’ensemble. Le premier porte la date de 1904, année de naissance de l’auteur. Ainsi dans Je suis Neruda aborde successivement les espaces de son enfance dans les territoires de La Frontera, ensuite sa trajectoire dans la capitale pendant les premières années de sa jeunesse, enfin, ses voyages à travers le monde et ses expériences d’adulte. De de fait, les derniers textes de cette section concernent, entre autres, les testaments poétiques, ses dernières volontés et un colophon, Je m’arrête ici. Cette section possède en quelque sorte la structure d’une autobiographie lyrique et le train y est un élément de la plus haute signification symbolique. Le train dans La Frontière 1904 5Dans cette perspective autobiographique La Frontière 1904 propose deux occurrences qui renvoient au train. Elles se trouvent dans la strophe initiale et dans la dernière vv. 28-33. Le chemin de fer y est perçu à travers les yeux de l’enfant qu’un Neruda quadragénaire se remémore. 6Dans la première strophe les images corrélatives du père et du chemin de fer sont proposées dans l’enjambement des vers 8 et 9, à la fin de deux énumérations. La première d’entre elles constitue une phrase poétique qui se déploie dans les quatre vers qui ouvrent le texte. 9 Ce que je vis d’abord ce furent / des arbres, des ravins / décorés de fleurs belles et sauvages / ... Lo primero que vi fueron árboles, barrancasdecoradas con flores de salvaje hermosura,húmedo territorio, bosques que se incendiabany el invierno detrás del mundo, 7Cette énumération – arbres », ravins », fleurs », territoire humide », forêts » et hiver » – renvoie à l’univers naturel de La Frontera du début du siècle. C’est un paysage vierge et limpide où le travail de l’homme n’a pas encore laissé de traces. Tous ces éléments appartiennent à l’ordre du naturel. 8Par contre, la deuxième énumération vv. 5-7 est chaotique souliers mouillés », troncs brisés », lianes », scarabées », journées douces », avoine » 10 J’eus pour enfance des souliers mouillés, des / troncs brisés / tombés dans la forêt, dévorés par ... Mi infancia son zapatos mojados, troncos rotos caídos en la selva, devorados por lianasy escarabajos, dulces días sobre la avena […]10 9L’extrême confusion des expériences enfantines est suggérée ici par la réunion arbitraire d’éléments appartenant à des ordres sémantiques très éloignés les uns des autres. Ainsi des catégories aussi diverses que le vêtements, le végétal, le zoologique, le temps, l’émotion et la production agricole sont contiguës. Une telle énumération ne s’arrête pas là. Elle continue après une virgule, suivie immédiatement par une conjonction et » insérant les derniers objets de la série. Ainsi 11 la barbe dorée de mon père partant / pour la majesté des chemins de fer ». Y la barba dorada de mi padre saliendoHacia la majestad de los ferrocarriles11 introduit des éléments d’un tout autre ordre dans cet inventaire. Ces deux vers ajoutent simultanément, par métonymie, l’univers familial du moi poétique qui appartient à l’ordre du conceptuel et le transport par voie ferrée qui appartient à l’ordre du construit industriellement 10Ces deux énumérations s’organisent à partir de deux catégories de temps qui suggèrent parallèlement l’évolution de l’enfant vers la maturité et l’évolution de l’humanité qui progresse de l’état naturel vers une modernité majestueuse. Ainsi on y trouve d’abord l’expérience intime de l’enfant qui mûrit en découvrant la terre intacte, encore inhabitée, où la nature prolifère et s’autodétruit librement. La deuxième énumération propose un espace où la nature se mêle à l’action et aux produits de l’homme. Le chemin de fer fait partie de cette dernière catégorie. Il représente le point culminant de ce processus d’humanisation du paysage. 11D’ailleurs, ces inventaires lyriques s’organisent aussi selon deux ordres de valeurs pour le Moi poétique. Le premier est négatif. Il concerne le territoire humide », la forêt en feu », l’hiver en crue derrière le monde », les souliers mouillés », les troncs brisés / tombés dans la forêt dévorés par les lianes et les scarabées». Le deuxième ordre est positif. Il se compose de ravins décorés de fleurs belles et sauvages », de journées douces sur l’avoine », de la barbe dorée » du père. Le niveau supérieur de la positivité est donc la majesté des chemins de fer ». 12Dans les vers 8 et 9 l’usage de la métonymie la barbe pour désigner le père permet de conserver le rapport logique entre l’attribut extérieur de la figure paternelle et son travail de conducteur de train. Métonymie qui, par un rapport de contiguïté, suggère en même temps sa fonction au sein de la famille comme de l’univers ferroviaire. Ainsi, le poète évoque l’enfant qu’il fut et pour lequel existait une relation indissoluble entre la majesté » du chemin de fer et la blondeur de la barbe paternelle. Du reste, dans ce catalogue désordonné, la proximité entre l’avoine » et la barbe dorée » du père établit un trait d’union entre le bonheur de ces journées douces » et la fierté que l’enfant ressent devant le métier paternel. 13La deuxième référence au chemin de fer apparaît dans la dernière strophe de ce poème. Dans l’intervalle, les strophes deux, trois, et quatre qui la précèdent évoquent un monde rural pléthorique. Dans ce monde se succèdent les saisons – la pluie australe » de l’hiver, le soleil rapide » parce que bref de l’été et les chaumes, denses fumées » de l’automne – qui laissent dans le souvenir du poète les sonorités, les images et les saveurs puissantes de la nature et des fruits travaillés par l’homme. La référence au chemin de fer se cristallise grâce au souvenir nostalgique des voyages en train à travers cet espace de l’enfance qu’est La Frontera 12 Mon enfance parcourut les saisons avec autour de moi, / les rails, les châteaux de bois frais / ... Mi infancia recorrió las estaciones entrelos rieles, los castillos de madera reciente,la casa sin ciudad, apenas protegidapor reses y manzanos de perfume indeciblefui yo, delgado niño cuya pálida formase impregnaba de bosques vacíos y 13 Ici notre traduction diverge de celle que C. Couffon propose pour estaciones » dans sa version du ... 14Le premier segment du vers 28, Mon enfance parcourut les gares…» paraît reprendre le rapports de proximité que l’image paternelle établit entre l’enfant et le métier de conducteur de trains. Mais en espagnol le mot estación » est un terme polysémique. Ainsi le dictionnaire de la Real Academia Española propose dix-huit entrées exposant les différents emplois du vocable. Et parmi eux gare de chemin de fer » ou chacune des quatre saisons de l’année » ; mais on peut aussi le comprendre dans les sens de lieu où l’on s’arrête lors d’un parcours »13. La polysémie évidente du mot estación » vient ici enrichir les sens que le poète suggère. Et ceci parce que estaciones » peut suggérer également les étapes du temps qui passe. Ainsi un tel mot peut évoquer les différentes étapes d’un parcours existentiel. Dans la première strophe on voit le père partir vers la majesté des chemins de fer », dans la dernière c’est l’enfant qui parcourt les gares et regarde le monde depuis le train en marche. Cette signification du mot estación » comme temps qui passe », peut également suggérer les saisons de l’année, thème développé par le poète dans les strophes deux, trois et quatre. 14 À propos des thèmes concernant les ponts et chaussées ouvrages d’art et le matériel roulant voir ... 15Néanmoins le contexte dans lequel Neruda place le mot estación » et le contenu des vers qui suivent imposent le sens de gare de chemin de fer ». Les deux points présents dans ce vers 28, suivis de la préposition entre », amplifient le sens textuel le Moi lyrique se place au milieu des éléments qui constituent l’univers ferroviaire14. De la sorte, aux gares » s’ajoutent les entrepôts » et les rails » pour suggérer l’ensemble des bâtiments et des installations. Les mots entrepôts » et rails » impliquent donc le transport et la circulation des passagers et des produits par voie ferrée. De ce fait le bois frais » évoque le parfum des planches qui viennent d’être arrachées à la forêt et s’empilent en ordre strict dans les châteaux » des gares ferroviaires avant d’être expédiées par trains de marchandises vers les dépôts des grandes villes du Nord du pays. 15 Le thème du voyage en train et la terre des origines revient quelques années plus tard dans Escrito ... 16Les images de La Frontera que le poète adulte a gardées dans sa mémoire se déploient ensuite comme si l’enfant évoqué par Neruda regardait depuis la fenêtre d’un wagon le paysage du Sud chilien. Ainsi l’image de la maison sans ville » fait référence au territoire national, à peine peuplé du début du siècle. La préposition négative sans », pour sa part, dénote la carence et suggère une demeure solitaire au milieu des champs. La fragilité de la maison est accentuée ici par à peine protégée », où la locution adverbiale à peine » dénote la maigre défense que peut constituer la présence de troupeaux et de pommiers» face à l’isolement et à la violence des agressions du vent et de la pluie. Le paysage de La Frontera qui se construit à travers les images des gares et de la campagne15 s’imprègne également de sensations qui s’ajoutent à celles évoquées par les strophes précédentes. Ainsi les pommiers au parfum ineffable » établissent un lien avec l’odeur du bois frais », le monde poussiéreux [des] hangars », les caves entassant le rouge résumé / du noisetier », la robe torride de l’été », etc. 16 Voir à propos de ce poème l'étude de Javier Garcia Mendez, La impregnación consonántica y acentual ... 17De la sorte, dans cette perspective autobiographique l’enfant à la forme pâlotte », imprégné par l’univers de La Frontera, voit le point culminant de son parcours dans ce mouvement qui va de la nature pleine de la première image du poème aux forêts vides » et aux entrepôts » du dernier vers. Le train devient ainsi élément de la métaphore complexe d’un voyage à la fois personnel et collectif16. Les cheminots dans La maison17 17 La casa in Pablo Neruda, Obras, cit., p. 695. 18L’image idéale de l’enfance offerte par le poème liminaire de cette section de Chant Général contraste avec l’évocation de La casa, la demeure où Neruda vécut ses premières années dans La Frontera. C’est ici que le rapport entre le poète et l’univers du chemin de fer se fait plus net. Dans ce texte Neruda présente l’univers ferroviaire sous un jour complètement différent. La période et la région poétisées sont les mêmes que celles du texte précédent. Mais les expériences travaillées ici appartiennent à une autre zone de souvenirs que le poète garde en lui. Cette évocation est peuplée d’éléments naturels et humains déchaînés les vents, le froid, les coups de feu, les galopades des chevaux, d’ombres la nuit, la terre dans les ténèbres, de menaces la colère, l’abandon, les irruptions étrangères au foyer, d’angoisses et de pauvreté. 18 Ma maison et ses murs de planches fraîches / dont je sens encore le parfum branlante et biscorn ... Mi casa, las paredes cuya madera frescarecién cortada huele aún destartaladacasa de la frontera […]18 19La maison évoquée ici se transforme par le biais d’une métaphore complexe. Elle produit un transfert de sens entre la chaumière en bois et l’oiseau. La maison branlante et biscornue » est un logement fragile qui craquait à chaque pas, et où sifflait le vent de guerre ». Cette habitation risque d’être emportée par le vent et devient l’ oiseau inconnu / aux plumes glacées sous lesquelles grandissait mon chant ». Ainsi, d’une part, la métaphore propose la fragilité du logis face à l’agression des éléments et, d’autre part, elle suggère le lieu où l’enfant est né à la poésie. Plus loin, le foyer de l’enfant est l’objet de sombres comparaisons, imprégnées d’impressions négatives. Le monde de l’enfance est assimilé au monde végétal dans une vaste comparaison où la croissance des plantes et de leurs racines rejoignent l’évolution humaine, celle de l’enfant et sa famille, et s’y entrelacent. 20Quant à l’image du père cheminot, le plaisir lumineux des journées douces sur l’avoine » du premier poème laisse place à l’angoisse des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». Cette image suggère la peur de l’enfant réveillé au milieu de la nuit et déconcerté par la voix de son père se disputant avec sa femme la mamadre » au sein de la noirceur nocturne. Dans l’étouffante obscurité sans air », la terreur enfantine suscitée par les voix hargneuses des parents est multipliée par les hurlements des chiens enragés autour de la maison. Neruda renforce l’effet hyperbolique de son image lorsqu’il détache typographiquement le passage et souligne par ce moyen la référence à cette atmosphère angoissante. En isolant et en déplaçant le mot enrarecidas », il accentue et intensifie l’effet sonore de la menace, soulignée par les allitération en r » 19 des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». en[R]a[R]ecidasnoches de cóle[R]a, pe[RR]os que lad[R]aban19 21C’est dans cet espace sombre et menaçant que l’image du monde ferroviaire réapparaît, expressément énoncée, une image toujours liée à la figure paternelle. Mais, cette fois-ci, elle se construit à l’opposée du père sacré qui partait vers la majesté des chemins de fer » du poème liminaire. Ici, dans les vers 17-18, le poème revêt la forme d’une longue et complexe interrogation qui traduit bien l’appréhension de l’enfant assistant impuissant au départ de son père vers un univers ferroviaire mal connu. 20 Avec l’aube, mon père, sur la terre enténébrée, / se faufilait dans ses trains qui hurlaient. / V ... Mi padre con el alba oscurade la tierra, hacia qué perdidos archipiélagosen sus trenes que aullaban se deslizó ?20 22Bien que l’image du père conducteur de locomotive apparaisse ici liée à l’aurore libératrice des peurs nocturnes, ce qui pourrait être une consolation, il n’en est rien. Il s’agit bien sûr ici d’une aube », mais elle s’ouvre sur une terre enténébrée ». L’oxymore alba oscura » permet au poète de prolonger la noirceur de la nuit sur la naissance du jour et de l’étendre sur la terre entière. De ce fait, c’est aussi l’angoisse de l’enfant qui s’étend, obscurcissant le jour qui arrive. 23D’autre part, comme faisant écho aux chiens qui aboient dans la nuit, le train du père qui s’éloigne hurle » comme une bête en perdition dans ces matins sombres. Ce train-là part vers un monde fragmenté qui adopte la forme des archipels » perdus dans un vaste territoire. L’image traduit l’idée d’un réseau de chemin de fer perçu comme un ensemble de lignes qui desservent des bourgades isolées incrustées comme des îles dans les énormes espaces encore vierges de La Frontera. 24Puis les vers 19-22 introduisent une rupture dans la perspective du temps et du ton que le poète impose depuis le début du texte 21 Plus tard j’ai aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leur précision g ... Más tarde amé el olor del carbón en el humo,los aceites, los ejes de precisión helada,y el grave tren cruzando el invierno extendidosobre la tierra, como oruga 25Interrompant donc avec ce Plus tard …» l’évocation de l’enfance tragique, le poète introduit un passé plus récent, celui de l’âge adulte où il perçoit autrement le train et ses significations. Ici l’homme mûr travaille ses souvenirs et nuance la perception première de l’univers ferroviaire valorisant certaines expériences plus fraîches. Ainsi, en opposition à ce monde de ténèbres de l’enfance, il affirme avoir aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leurs précision glacée ». Ici la progression à travers les éléments donne une réalité matérielle au train. On passe du plus subtil au plus solide. Ainsi l’on va de la matière gazeuse et des fines particules de charbon qu’elle contient à la matière liquide, grasse et onctueuse des huiles pour arriver ensuite aux parties métalliques de la machine. 26Dans ces vers l’accumulation de synecdoques proposée par les différents éléments mécaniques du chemin de fer suggère un train au sens général du terme. Mais ce train quelconque laisse la place après une conjonction et » à un train singulier. C’est le train grave » de La Frontera, convoi humanisé qui traverse l’hiver allongé sur la terre ». Les touches humanisantes – le caractère grave » de ce train, la précision glacée » des éléments de la machine et l’hiver allongé » – maintiennent néanmoins le ton tragique des premiers vers de ce poème. Mais la représentation ne s’arrête pas là, car à la grave humanité de l’ensemble s’ajoute la condition zoomorphique de l’ orgueilleuse chenille ». La gracieuse métaphore offre une double vision de la locomotive et de ses voitures humaines et animales à la fois, elles avancent et ondulent dans l’espace. L’image plaisante du poème liminaire réapparaît donc, évoquant les journées douces » de l’enfance liées ici à cette représentation charmante, et établissant un lien avec la majesté de chemins de fer » du premier poème. 27Mais cette insertion dans le corps du texte d’un élément correspondant à une digression affable et tendre laisse à nouveau place aux souvenirs angoissants de l’enfance du Moi poétique. La violence de l’arrivée d’un père envahissant le foyer est renforcée par les allitération en R et la position, éloignée de la marge, du vers 24 22 Soudain les portes ont trépidé. / Voici mon père ». De p[R]onto t[R]epida[R]on las pue[R]tas». Es mi pad[R] 28Ce dernier vers, Voici mon père », constitue à lui seul une phrase poétique. Ce procédé stylistique souligne typographiquement la présence négative du père cheminot comme élément central du poème. 23 En 1963 Neruda reprend ce thème dans El padre. Ce texte s'ouvre sur une image nocturne dans laquell ... 29Ainsi l’univers du train fait irruption dans la maison à travers la figure paternelle23. Mais il n’arrive pas seul. Il vient entouré de ses centurions », métaphore qui renvoie aux cheminots et renforce l’impression suscitée par ce père sorti de l’univers du chemin de fer. Image guerrière, elle fait écho au vent de guerre » des premiers vers. Les cheminots- centurions » sont revêtus des attributs de la légion qui conduit les trains. Les emblèmes qu’ils portent sont leurs vêtements mouillés mantas mojadas ». Enfin l’eau, symbole du monde extérieur qui pénètre brusquement dans la maison, se présente sous ses différents états et, à l’état de vapeur, occupe une position centrale. Cette vapeur signifie la force motrice de la modernité au début du siècle, et celle du chemin de fer dans ce cas particulier. 24 Dans ses mémoires Neruda revient sur le rapport entre le train et les conditions de vie misérables ... 30Ce sont les cheminots qui vont revêtir la maison d’un nouveau caractère. Ils confèrent une condition différente au foyer de l’enfant poète. Car la salle à manger se remplit d’hommes qui boivent et rapportent des récits prononcés d’une voix enrouée. C’est là que le Moi poétique entend parler pour la première fois de la douleur due à la misère des salariés du rail. Jusqu’alors l’enfant était séparé comme d’une barrière » de ce monde de misère24. C’est dans cette maison envahie par ces hommes dignes et durs dans leur pauvreté que le jeune enfant apprend à connaître les chagrins, les blessures et les souffrances du monde ouvrier pris dans la griffe minérale de la pauvreté ». 31Cette expression métaphorique, la griffe minérale », qui associe deux termes appartenant à deux champs sémantiques différents qui s’excluent mutuellement, suggère le dénuement des travailleurs de l’univers ferroviaire. Ainsi, la force et la forme pointue et crochue de la griffe » à laquelle est accolé l’adjectif minérale » matérialisent la dureté de l’emprise. L’effet est saisissant car il fait naître une impression de destin immuable. Il suggère l’extrême difficulté et la violence des relations humaines dans cet espace en gestation qu’est La Frontera à cette époque. Ainsi le poème conduit le lecteur d’un univers intime où cette symbolique du train acquiert des significations tragiques à un monde plus vaste, celui d’une condition sociale dramatiquement liée au chemin de fer. 32Les thèmes abordés et le temps évoqué font de La Frontière 1904 et de La maison des textes autobiographiques. Cependant Neruda dépasse la simple circonstance personnelle. Nous nous trouvons ici aux antipodes d’une description égotiste. Le discours nerudien a le pouvoir d’aller au-delà, car il chante la complexité du monde. Ainsi le thème du train fait partie de cette démarche. Le train, pour Neruda, est le motif où s’entrelacent des expériences diverses et contradictoires. L’image du chemin de fer qui en résulte est riche, complexe, hautement symbolique. Haut de page Notes 1 La Frontera La Frontière est le nom de la région de pionniers de la forêt de Malleco et de Cautín qui autrefois séparait le territoire des Indiens mapuches et les terres occupées progressivement par les colons chiliens. 2 Pour le thème des trains de pays lointains voir Transiberiano in Las uvas y el viento 1954 et Oda a un tren en China in Navegaciones y regresos 1959 in Pablo Neruda, Obras, Buenos Aires, Losada, cinquième édition, 1993, vol. I., pp. 798-801 et vol. II, p. 799. 3 En el tren in Pablo Neruda, Cuadernos de Temuco 1919-1920, Barcelone, Seix Barral coll. “Biblioteca breve”, 1997, p. 85. 4 Puentes et Maestranzas de noche in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 52 et p. 53. 5 Panorama del Sur, Viaje, Atracción de la ciudad in Pablo Neruda, El río invisible. Poesía y prosa de juventud, Barcelone, Seix Barral, coll. “Biblioteca breve” / “Poesía” n° 457, 1980, p. 192. 6 Provincia de infancia et Soledad de los pueblos in Anillos. Prosas in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 141 et 143. 7 Pablo Neruda, Canto general 1950 in Obras, cit., vol. I. À partir d’ici nous utiliserons, avec des modifications, la traduction française de Claude Couffon Chant général, Paris, Gallimard, 1977. 8 La Frontera 1904, ibidem, p. 693. 9 Ce que je vis d’abord ce furent / des arbres, des ravins / décorés de fleurs belles et sauvages / un territoire humide, des forêts en feu / et l’hiver en crue derrière le monde ». 10 J’eus pour enfance des souliers mouillés, des / troncs brisés / tombés dans la forêt, dévorés par les lianes / et les scarabées, j’eus des journées douces sur / l’avoine […] ». 11 la barbe dorée de mon père partant / pour la majesté des chemins de fer ». 12 Mon enfance parcourut les saisons avec autour de moi, / les rails, les châteaux de bois frais / et la maison sans ville, à peine protégée / par des troupeaux et des pommiers au parfum ineffable / je vécus, mince enfant à la forme pâlotte, / En m’imprégnant de forêts vides et d’entrepôts ». 13 Ici notre traduction diverge de celle que C. Couffon propose pour estaciones » dans sa version du Chant général, Paris, Gallimard, 1977, p 483. Couffon traduit estaciones » comme saisons ». Mais on peut dans la traduction française choisir le sens de gare » ou de saison ». 14 À propos des thèmes concernant les ponts et chaussées ouvrages d’art et le matériel roulant voir Puentes et Maestranzas de noche in Crepusculario 1920-1923, et Oda a la vieja estación Mapocho en Santiago de Chile in Tercer libro de las odas 1957 et Sueños de trenes in Estravagario 1958 in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, pp. 52-53 et vol. II, pp. 455 et 664. 15 Le thème du voyage en train et la terre des origines revient quelques années plus tard dans Escrito en el tren cerca de Cautín, en 1958 et Oda a los trenes del Sur in Navegaciones y regresos 1959 in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. II, pp. 796 et 726. 16 Voir à propos de ce poème l'étude de Javier Garcia Mendez, La impregnación consonántica y acentual La Frontera’ in Diez calas en el hacer de la poesía de Pablo Neruda. Residencia en la tierra y Canto general, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. “Mondes Hispanophones”, n° 26, 2001, pp. 182-194. 17 La casa in Pablo Neruda, Obras, cit., p. 695. 18 Ma maison et ses murs de planches fraîches / dont je sens encore le parfum branlante et biscornue / Maison de la frontière […] ». 19 des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». 20 Avec l’aube, mon père, sur la terre enténébrée, / se faufilait dans ses trains qui hurlaient. / Vers quels archipels oubliés ? ». 21 Plus tard j’ai aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leur précision glacée, / et le train grave traversant, orgueilleuse chenille, / l’hiver allongé sur la terre ». 22 Soudain les portes ont trépidé. / Voici mon père ». 23 En 1963 Neruda reprend ce thème dans El padre. Ce texte s'ouvre sur une image nocturne dans laquelle l'irruption paternelle dans la maison de l'enfance recèle une menace, la fureur contenue du chef de famille. La dimension épique de la figure paternelle est insufflée dans le texte par les éléments qui l'entourent lors de son arrivée à la maison familiale. L'apparition nocturne du père est annoncée par les sifflets de la locomotive, et la pluie et le vent qui ajoutent à l'efficacité symbolique du texte. Cf. Memorial de Isla Negra in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. II, p. 1025. voir aussi Mémorial de l’Ile Noire suivi de Encore, Paris, Gallimard, 1970, traduction de C. Couffon. 24 Dans ses mémoires Neruda revient sur le rapport entre le train et les conditions de vie misérables du jeune poète. Cf. Las casas de pensión in Pablo Neruda, Confieso que he vivido. Memorias, Barcelone, Editorial Seix Barral, coll. “Biblioteca breve3 n° 365, 1974, pp. de page Pour citer cet article Référence papier Pablo Berchenko, L’univers ferroviaire dans Canto general de Pablo Neruda », Cahiers d’études romanes, 10 2004, 273-284. Référence électronique Pablo Berchenko, L’univers ferroviaire dans Canto general de Pablo Neruda », Cahiers d’études romanes [En ligne], 10 2004, mis en ligne le 15 janvier 2013, consulté le 27 août 2022. URL ; DOI de page Auteur Pablo BerchenkoAix Marseille Université, CAER Centre Aixois d’Études Romanes, EA 854, 13090, du même auteur Paru dans Cahiers d’études romanes, 41 2020 Paru dans Cahiers d’études romanes, 30 2015 De Pérez Rosales à Blest Gana Paru dans Cahiers d’études romanes, 6 2001 Paru dans Cahiers d’études romanes, 17 2007 Paru dans Cahiers d’études romanes, 4 2000 Paru dans Cahiers d’études romanes, 3 1999 Tous les textes... Haut de page
Venezvisiter l'exposition dans les Jardins de l'Hôtel de Ville du 24 avril eu 01 septembre 2014. Search and overview Cesaire neruda tagore pour un Nous devons traverser la solitude, l’isolement et le silence pout trouver ce lieu enchanté où notre danse maladroite et chanter notre chanson mélancolique. Mais dans cette danse et dans cette chanson, les plus anciens rites de notre conscience s’accomplissent dans la réalisation de notre humanité. Pablo Neruda. Pablo Neruda. Articles liés Danse Interieure Vidéo Voyage Musical…L’extase, l’état de grâce. Vous n’êtes plus tout a fait présent sur Terre, et pourtant que le monde vous parrait beau! Tout brille, tout resplendit. Vous êtes follement amoureux, en état d’amour cosmique… La spiritualité La spiritualité n’existe pas; il n’y a que la vie dans le monde, le jeu des cinq éléments. La plus grande fraude, la plus grande escroquerie, c’est la spiritualité mais ne le répétez pas, vous vous ferez des ennemis. »Nisargadatta… Une leçon de compassion Extrait du livre La voie sacré du guerrier pacifique » de Dan Millman. Arrivé sur l’île de Molokai sur une planche de surf ayant dérivé sur l’océan pacifique pendant trois jours, Dan est guidé une nouvelle fois à travers… Commentaires Effectivement, en s’engageant vers notre propre source silencieuse nous traversons les sentiments d’isolement et de solitude pour nous immerger dans la plénitude inspiratrice du chant et de la danse qui ne sont ni mélancoliques, ni maladroits . Les poètes aiment beaucoup s’exprimer de façon romantique, et, il ne faut pas confondre solitaire et solitude, on peut très bien être solitaire et n’éprouver aucun sentiment de solitude, car notre propre source silencieuse bien que pouvant apparaître vide est au contraire infiniment pleine de Vie . Merveilleux pablo neruda … Merci raphael ! Je ne me souviens plus dans quel texte j’ai lu que » seul dans la solitude le chemin de l’Ame peut être trouvé ». Merci Raphael pour ces paroles de Pablo Neruda.. Serena
Lhomme et la légende Trois ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l'écrivain Pablo Neruda, intellectuel engagé devenu sénateur, voit les premières arrestations de syndicalistes et communistes se dérouler, sous la présidence de Gabriel Gonzalez Videla, homme qu'il raille en public et dans ses écrits, l'accusant d'être un traître à la solde des Américains.
La Review de Cannes Neruda de Pablo Larrain Synopsis 1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire. Extrêmement déroutant ce nouveau long métrage de Pablo Larrain No, El Club. En faisant le portrait de Pablo Neruda, célèbre poète communiste sud-américain, Pablo Larrain évite le classicisme et prend le parti-pris audacieux de représenter le célèbre poète communiste sous le prisme de l’imaginaire chilien. Raconté comme un immense poème onirique, Neruda surprend par ses intentions visuelles aux allures de grand film d’époque dopé à l’éclatement de la narration. Pas sûr que tous apprécieront l’étonnante singularité du film. Par son apport poétique, Pablo Neruda est une gloire reconnue mondialement puisqu’il a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1971. Le récit du sixième long métrage de Pablo Larain démarre donc en 1947 autour de cette figure symbolique qui fût sénateur communiste dans son pays natal. Opposé au gouvernement populiste en place et désormais considéré comme un traître, il n’a pas d’autre choix que de fuir. Ainsi, de ses cachettes à sa traversée de la Cordillère des Anges, Neruda passe d’aventures en mésaventures, poursuivi par un enquêteur imperturbable. Plus que la réalité des faits, c’est l’impact dans l’imaginaire populaire chilien qui intéresse le cinéaste. Il est un intellectuel, un combattant, un charmeur de ces dames, un poète, un diplomate que Larrain tente de faire réfléchir sur son introspection, le tout avec la volonté de le descendre de son piédestal un homme comme un autre, avide de luxure et d’égocentricité tout en le maintenant à la hauteur du symbole qu’il représente. Avec quelques films sombres à son actif Tony Mareno revenant sur le putsch du Général Pinochet ou El Club sur les prêtres pédophiles, Pablo Larrain déborde de folie dans ce film lyrique original qui se démarque par la forme en miroir de son récit. Dès lors que Pablo Larrain s’enflamme sur la relation fantasmée entre Neruda et son poursuivant, le film devient un anti-biopic déconcertant qui sublimera les cinéphiles avertis et surprendra les spectateurs moins réguliers. A cet instant, Neruda devient une icône, un objet de fascination autant pour le peuple que pour son poursuivant qui devient le héros d’une histoire annexe. Ce dernier commente en voix-off cette étrange chasse à la souris dans lequel il serait le chat déterminé à attraper sa proie. Dans ce monde où la véracité des faits laisse place à l’imagination fantasque, le policier devient une sorte de personnage de fiction qui parcourt la vie de Neruda. Il est celui qui le rend plus iconique encore. Il y a quelque chose de fondamentalement hollywoodien dans ce film, que ce soit par la représentation fantasmée à l’excès de la vie de Neruda, l’utilisation régulière et étalée dans le film d’un thème musical principal et son parti-pris visuel qui dévoile volontairement les ficelles des effets spéciaux de l’époque, comme pour bien montrer que Neruda n’est pas à prendre au pied de la lettre. Pablo Larrain se laisse emporter par le souffle épique de cette existence rocambolesque. Si l’interprétation des acteurs est tout ce qu’il y a de plus convenable, on est malgré tout très loin de la magnificence de l’existence et le combat de Neruda. Par sa ressemblance troublante avec le poète, Luis Gnecco incarne ce rôle complexe avec simplicité et efficacité, mais loin de la grandeur d’un chilien reconnu internationalement. A ses côtés, Gael Garcia Bernal incarne son poursuivant avec un air froid et impassible et des yeux constamment plissés, sans qu’il ne quitte cette attitude de tout le film. Dès lors que Pablo Larrain s’autorise tout ce qu’il veut par la liberté fantasmée de cette icône, le film a tendance à irriter dans certains de ses parti-pris notamment lorsque des personnages discutent d’un seul et même sujet mais découpé au montage dans divers endroits, comme pour montrer qu’il est question de Neruda, partout et tout le temps. Sauf que le procédé répété à force anéanti l’audace initiale. Reste donc ce road-movie irrévérencieux qui déstabilisera les esprits les plus cartésiens tandis que ceux qui accepteront l’idée de s’ouvrir à une nouvelle forme de narration seront charmés. Pour bien saisir toute la singularité du film, il faut se tourner vers Pablo Larrain qui ne pouvait pas trouver plus métaphorique que dire C’est plus un film à la Neruda qu’un film sur Neruda ».Voir aussi — Neruda Un film de Pablo Larrain Avec Gael Garcia Bernal, Alfredo Castro, Luis Gnecco… Distributeur Wild Bunch Durée 108 minutes Genre Drame, Biopic Date de sortie indéterminée Chili, Espagne, Argentine, France – 2016 Neruda Bande-annonce
Neruda en salles le 4 janvier 2017, est un biopic réalisé par Pablo Larraín avec Gael García Bernal et Luis Gnecco autour du plus grand poète chilien, Pablo Neruda.
La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Jean-Jacques Viton Star Salevoa le matin presque toujours il pleutsur les rues une bruine légèrela heya est une écuried’où surgissent les cris les râlesles souffles lorsque les lutteurs s’entraînentdans l’odeur d’huile sucréeils perfectionnent la maîtrise de soila persévérance l’effortles géants se rincent la boucherecrachent l’eau éparpillent le seladaptent le tablier cérémonielnouent la ceinture de soie la corde rugueusevérifient le chignon de la coiffure subtilemontée haut en forme de feuille de gingkol’un viendra de l’ouest et l’autre de l’estils pénètrent à sept secondes d’intervalledans le cercle d’argile et de sable noirlui frappe le sol de ses poings serrésau signal de l’attaque donné par l’éventailles corps énormes sont fulgurantsà l’intérieur de l’œil du serpentla partie ultime est la collisionoù parfois les membres se cassentle triomphe se joue en trois minutes In L’année du serpent, © 1992 Internet Wikipédia Jean-Jacques Viton Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Béatrice Libert Bascule Toute nue, le matin, je m’pèse. Ai-je grossi ? Maigri ? Maintenu, en dépit des excès, mon poids plume ? Je pèse tout mes os, mes yeux, mes viscères, ma lymphe, mon sang, mes brumes, j’pèse mes mots, petits ou gros, mots composés, décomposés, surcomposés, mots doux et non dits, fins et fous, mots croisés non dérivés, mots dérivés non croisés, mots éponges et boucliers, mots courants dans mes mollets, mots cernés de délicieuses parenthèses, mots régionaux et sans valise, mots largués dans le foutoir de la mémoire, mots légers qui n’ont pas dit leur dernier mot, mots d’enfant qui n’ont rien d’historique, jeux de mots parfois plus lourds que mots d’ordre, j’pèse tout, de la racine de mes illusions à la pointe de mes lexiques, j’pèse jusqu’à mon âme et mon esprit, et tout ça me pèse évidemment trop d’sel, trop d’sucre, trop d’gras, trop d’absolu, mais ce qui pèse le plus dans la balance, c’est le sens éminemment secret de la vie. In Décharge n°188, 2020 Internet Wikipédia Béatrice Libert Site personnel Décharge Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Cédric Demangeot Fragment d’une odyssée L’enfance est dans le lait des limbeset moi sur le sillon croiséà lécher la sueur des muraillesvers l’être et l’éclos, la grâceprécaire je suismuselé mais grandissantvers ma dérouteô sirène, ô sillageen robe vaine et cordes rougesabîmé dans l’éveilaimant la ronce d’espéranceet la fenêtre essoufflée. In Arpa n°132, © Arpa, 2021 Internet Wikipédia Cédric Demangeot Actualitté Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Hélène Revay J’écris depuis la voix qui m’ soupçonne le meilleur, comme le voix devient ta voix, mon corps, ton monologue est devenu retour possible mène désormais, à l’impossibleun éventuel appel retient la main, d’un nouvel t’aime vraiment, mais ne t’aime pas douce ataraxie aspire à toujours plus de mélodie ne peut plus s’écrire et pourtant tout se crie. In La grande vitesse, © Unicité, 2021 Internet Unicité La grande vitesse Recours au poème Hélène Revay Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Felip Costaglioli La mortcouve sous ses onglesles bêtes et les bestiolesqui rongentnotre caresser tout ce quihante l’Autre, j’ m’approcher toujours plusdes enfants, des femmes, desnuages et des hommesde la pierre et des arbresdes fourmis et des toitsdes maisonsdes roues de camions etdes avions, de la fuméedes usinesdes rues mystérieuses, deschiens abandonnés et desfamilles. In En viager, © La Margeride, 2011Accompagnement graphique de Robert Lobet Internet Éditions de la Margeride Babelio Felip Costaglioli Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. María Sabina je suis la femme de la grande expansion des eauxje suis la femme de la mer divineje suis une femme de la rivièrela femme de l'eau qui couleune femme qui examine et qui chercheune femme de mesure et de mainsune femme de grande mesure *je suis une femme sainteune femme espritje suis une femme de la clartéune femme du jourune femme saineune femme prêteparce que je suis une femme qui éclaireune femme tonnerreune femme qui hurleune femme qui siffle *femme de l'Étoile du matinfemme de la Croix du Sudfemme de la Constellation de la Sandale, ditde la Constellation du Crochet, ditvoici ton horloge, ditvoici ton livre, ditje suis la petite femme de la vieille fontaine, ditje suis la petite femme de la fontaine sacrée, dit *femme oiseau-mouche, ditfemme à qui poussent des ailes, dit *je descends donc primordialeje descends donc expliciteje descend avec tendresseje descends avec la roséeton livre, mon Père, ditton livre, mon Père, ditfemme clown sous l'eau, ditfemme clown dans la mer, ditparce que je suis l'enfant du Christ, ditl'enfant de Marie, dit *je suis une femme de lettres, ditje suis une femme du livre, ditpersonne ne peut refermer mon livre, ditpersonne ne peut m'arracher mon livre, ditmon livre rencontré sous l'eau, ditmon livre de prières *je suis une femme et une mère, ditune femme mère sous l'eau, ditune femme de bons mots, ditune femme de musique, ditune femme sorcière devineresse, dit *je suis une femme lacustre, ditje suis une femme échelle, ditje suis la femme de l'Étoile du matin, ditje suis une femme comète, ditje suis la femme qui traverse l'eau, ditje suis la femme qui traverse la mer, dit In Chants des Indiens Mazatèques Internet Wikipédia María Sabina Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Pablo Neruda Ode à la pomme Pomme, je veux te célébrer, en m’emplissantla bouchede ton nomen te tu es nouvelle comme rienni personne,toujours juste bombéedu Paradis pleineet purejoue émuede l’aurore !Qu’ils sont malaisés,comparésà toi,les fruits de la terre, les raisins cellulaires,les manguesténébreuses,les osseusesprunes, les figuessous-marines tu es pure pommée,pain embaumé,fromagede la nous mordonsdans ta ronde innocenceà nouveaupour un instantnous sommesaussi des enfants nouveau-nés nous avons quelque chose de la pomme. Je veux une abondancetotale, la multiplicationde ta famille,je veuxune cité,une république,un Mississippi de pommes,et sur ses rivesje veux voirtoutela populationdu mondeunie, réunie,dans l’acte le plus simple de la terre mordre dans une pomme. In Troisième livre des odes, © Gallimard, 1978 Internet Wikipédia Pablo Neruda La Pierre et le Sel Pablo Neruda, un poète fraternel, une contribution de Jacques Décréau Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Marie Noël Prière sauvage Ferme ma vie avec Ta douce clé Comme un jardin à Toi dans les murailles Et quand ces gens me viendront appeler Pour coudre ou cuire ou faire rien qui vaille, Tu leur diras Allez, voisins, allez ! L'âme d'ici, je l'ai loin emmenée. Dans la maison, près de la cheminée, Autour du puits, cherchez si vous voulez. »Serre Ton clos entre de rudes houx, Emmêle autour les ronces, les épines, L'ajonc, l'ortie et le cerfeuil des fous. Si je suis là, mon prochain qui chemine Aura beau faire, il ne verra pas où. Il passera sans franchir la barrière Et je serai dans le soleil derrière Comme une fleur poussée à Tes me cacher au bois irrévéléOù les oiseaux sont perdus sous les feuilles,Là, sur Ton doigt posant mon cœur ailé,Je chanterai pour peu que Tu le quand ces gens qui sont des plus zélésViendront pour voir sur quelle branche – aucune ! –Le rossignol à Ton ciel est mêlé,Tu leur diras Dans le bleu de la luneIl est parti, je l'ai fait envoler. » In Les Chants de la Merci - © Poésie/Gallimard, 2003 Internet Wikipédia Marie Noël Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Pierre Reverdy La pensée redescend de ses plus hauts étagesII n'y a plus de ressortUne vapeur sacrée envahit le paysageJe veux dire que la mortA déjà pris presque toute la place dans la pageEt comme le vent du soir crie de plus en plus fortJe ne saurai jamais ce que j'aurais dû direNi ce que j'aurai fait en dehors du délireÀ présent tout se taitLa passion refroidie lentement se retire Du bon ou du mauvaisDu meilleur ou du pireII ne reste pas de regretsDe soubresauts de songesDe tentatives avortéesDe grimaces ou de mensongesCar il n'y a rienAu fond plus transparent des chosesQui vaille le mal qu'on se donnePour en dire la véritéPuisque le néant mêmeDans sa gangue d'épongeEst encore plus surfait Le vent se taitLa voix se taitCette voix sans timbreSans couleurSans aucune vibration d'aucune sorteCes mots qui n'ont ni forme ni saveurComme les fruits les plus exquis sur une langue sans papillesEt qui viennent pourtant Inscrire en mon esprit Les signes lumineux Obsédants et précis Comme les inscriptions sacrées En langues mortes De cet effondrement de l'être conscientII reste la façade du palais aux mille ridesOù glisse le coin d'un sourireDans la rature éblouissante du présentQuel que soit le momentOù dire et ne pas direSoulève dans la coupeLe même tremblementDe ces grands coups de ventQui soufflent les cervellesDe celle qui tient bonÀ celle qui chancelleSous l'effort d'un suprême élan Pour connaître pour aimer pour être pour savoir savourer la vie Savoir vivre et mourir Dans la même tempête D'un même glissement Et sur la même ligne Dans cet espace nul qui sans cesse recule Plus sombre au verseau du néantCe néant auquel je faisaisallusion tout-à-l'heureEt d'ici là vous n'aurezmême pas le tempsDe savoir qui rit ni qui pleure In Sable mouvant, © Poésie/Gallimard, 2003 Internet Wikipédia Pierre Reverdy La Pierre et le Sel Pierre Reverdy, un poète mystique à l’aube du surréaliste, une contribution d’Hélène Millien Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Myette Ronday Ne pas détacher les yeuxde la vague suivante, survenantà un rythme régulier,métronomique, presque respiration s’harmonise d’exceptionà celle de cette vague unique,répétitive, qui n’en finit pas de se dévidersous les lueurs diaprées de l’ peine formée, elle s’ourle d’une écume blancheet glisse, rapide, s’effilochant jusqu’à la rive,où elle s’étale et s’efface, en partie absorbéepar le sable, en partie en un retrait sur soi,recouvrant sur le rivage de la viedes coquillages et des débris d’épaves,un peu plus tôt ou quelques siècles auparavant. In Décharge 192, © Décembre 2021 Internet Babelio Myette Ronday Décharge Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Jean-Claude Barbé Au plafond les bateaux Au plafond les bateaux pendent comme des lustresC’est un rêve qui flotte au-dessus de mon frontVaisseaux et sous-marins que menèrent d’illustresCapitaines se perdre où la vue s’interromptLe précipice attend ma venue Le sommeilMe guette à la croisée des chemins qui décollentLa terre s’arrondit pour gober le soleilDont la coquille usée roule dans les rigolesLe vent pousse l’aiguille et le temps s’accélèreMa barbe a déjà fait le tour de la maisonLa fosse ne peut plus prendre de locatairesEn un clin d’œil on voit défiler les saisonsAu mur qui la projette on préfère son ombreSi l’insecte essayait de ne plus travaillerSi le silence avait pour décor les décombresOn saurait comme moi sur l’univers bâillerMais je change de lit dès qu’un signal sonoreTraverse mon cerveau comme un regard pointuMême mes ennemis me quittent quand je dorsAu réveil j’ai proscrit mes grâces de tortueJ’enfonce dans la boue mon visage inconnuEt j’examine avec circonspection les masquesGonflées les joues ont l’air de belles fesses nuesUn moment puis soudain l’ensemble devient flasqueEt je détruis l’image en brutalisant l’eauD’où s’envole une lampe au moteur invisibleC’est la lune — elle laisse un trou dans le tableauJe dirige d’un doigt mon train vers cette cibleUn cheval aussi vieux que son fiacre salueLe départ des fusées sur la piste d’envolPilote et passagers semblent irrésolusSi les astres n’étaient au fond que des luciolesCoupé en deux le ver trouve un autre lui-mêmeIls creuseront la terre et pourront s’évaderS’ils délivrent mon cœur qu’il fasse le troisièmeEt roule derrière eux sur le ciel comme un dé In Bientôt l’éternité m’empêchera de vivre, © le Réalgar, 2021Préface de Pierre Vandrepote Internet Pierre Vandrepote Jean-Claude Barbé, l’aventure inconnue d’être poète Éditions le Réalgar Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Mona Malacar Il y a de la colle sur les branchesmais les oiseaux se reproduisentJe marche dans les dunes blanches et la bruyèreje siffle des prières à l’avifaunej’arrache les autocollants du sentierje gratte la peinture des arbresje gratte l’écorce jusqu’à la sèveSous la résine qui collechaudecouleur épaisseje me laisse aller à la punitionle corps enduit de plumesL’harmonie se trouve au bout de la paradede l’exhibitionj’ai appris de l’exilquitter la ville n’est pas la bonne directionMa peau brûlée n’est plus fragilej’ai trouvé au châteauune résidence sans chiffreoù le nom des filles dureAu dos de l’ordonnance on peut écrireune prescription pour la concordeunion des cœurs et des volontés qui produit la paix In Au bout des doigts que de la kératine, © 10 pages au carré, 2021 Internet 10 pages au carré Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Jacques Morin Comment se résoudreà quitter le monde des siensdisparaître n’est rienlaisser le vide qu’il y eutet faire place netterejoindre la terre, la poussièrecosmiqueretrouver le néantbéantComment se résoudreà quitter les siens le mondele malheur est soudainle chagrin infinine plus avoir de motne plus avoir de regard,de silence, de sourireComment se dissoudreLe sujet est si dérangeantque j’ai du mal à m’y frotterà m’y remettreje l’évite je musardeje contourne j’escamoteil reste bien présentimmédiat, directdurpleinentier dans son absolutismeon ne sait pas mesurerfragile et faible face à l’empire du rien In Mien Tien Lien, © Décharge, 2022 Internet Wikipédia Jacques Morin Wikipédia Décharge Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Angela García Même dressée en moi l’eau court,Comme dans un lit,Et je suis l’eau,En quelque point à l’intérieur de moi,Elle se forme,Elle surgit dans mon sexeEt débouche à l’océan de l’ perds membres et formeParce que je suis l’air,Légères dans les particulesQue je respireTout est un jardin infiniOù la douleur est impossibleJe suis le publicEt je suis le dieu de la perds mes organes et mes sensJe ne suis qu’une porte. In Henri Deluy, Une anthologie immédiate © fourbis, 1996Traduction de l’espagnol Colombie par Henri Deluy Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Pierre Dhainaut Ariane Je veux dormir, je porte un masque,la chambre délaissée,les draps sont trop blancs, sont trop arase,le sable court après le sable,en aura-t-il cessé bientôtde s’en prendre aux murs comme à la mémoire ?et malgré moi les mains se lancent,malgré l’espace infirme elles me sont rendues,compactes, de sève obscure,la gorge de même, la gorge captive,comment rejoindre l’horizonsi l’on éteint l’aubier,la force du silence ?Nuit de personne, nuit sans paupières,je m’y reconnais tout de suite avancer, se donner,n’avoir confiance qu’en l’ apparais comme un arbre chancelleet garde le soleil à l’entrée du rivage,la houle, le ventnous avaient-ils quittés ?Houle puissante, vent qui brasille,le chant de leur lumière,une étreinte l’incarne en l’écoutantnous mettre au monde,une étreinte unanime. In Dans la lumière inachevée, © Mercure de France, 1996 Internet Wikipédia Pierre Dhainaut La Pierre et le Sel Entretien avec Pierre Dhainaut Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Marie-Josée Desvignes La pluie dégouline longtemps – entre les fibres de mon cerveau – la vie me fuitje me tiens debout au-devant des dunes brumeusesultime danse au jour finissantJ’essaie de m’unir à cette nuit qui m’appelleC’est une nuit nouvelleMa voix se crispe dans l’étreinte du vent,Mes bras enserrent l’anneau de lune,Les limites du jour accrochent fébrilement la LumièreintemporelleAgrippée aux marches du temps,je prends dans mes bras cet enfant de la nuitet sa douceur tremblanteet mon cœur s’ouvre immensesur un Amour infinim’unit à la consolation ultimegoûte sans pudeur à cette liberté. In Requiem, © Cardère, 2013Encres de Marie-Josée Desvignes Internet L’Harmattan Éditions Cardère Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Thierry Metz L’écriture parfois comme un vide. Comme un seau qu’il ne faut pas lui cette charge je j’arrive à franchir ce qui, dans mes pas est le plus de lien qu’avec ce mot. Hors des tenir je me suis je dans la nuit enfin délivré. Dans la nuit, dans le de dire où l’on cette langue. Hors du je n’allume pas. Mais comme un potier, j’aperçois l’intérieur du four, son rougeoiement. Je m’endors comme du me réveille. Il ciel est dur sous ma main. Je devrais me lever mais je reste encore un instant. La pluie ne m’a jamais courbé. In Terre, © Pierre Mainard, 2021Peintures de Véronique Gentil Internet Pierre Mainard Terre La Pierre et le Sel Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Yvonne Caroutch Le fleuve qui traversa la chambre noire ne finira jamais de hanter tes nuits de papier découpé Obscure présence obsédante et son doublele berger de tes angoisses déchire la tenture végétale des anciens jours de ces temps profilés comme des images de lanterne magique de ces pays de lunes courtes à la limite du souffleVoyant déchu pour un baiser qui mord tu bois le vin épais dans les dédales blancs Un corps éloge d’une fontaine a chu entre tes jambes de sableQuand aboliras-tu le lancinant écart entre l’eau dormante et la plaie jamais refermée. In Poésie féminine d’aujourd’hui, © Poésie 1 n°6, 1969 Internet Wikipédia Francesca-Yvonne Caroutch temporel Yvonne Caroutch Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Jean-Pierre Vidal Le vent du poèmeme prend et me laissesans recours sans retourautre que son caprice obligéson devoir de ventsa loi inexorable et rebelle à toute n’aime pas le vent !Je n’aime pas la poésiequi est sans vouloirsans souci de véritéet pourtant par elle seulementje visdans l’unique vérité de ce vent moqueur. In Le vent la couleur, © Le Silence qui roule, 2021Illustrations de Marie Alloy Internet Wikipédia Jean-Pierre Vidal Le Silence qui roule Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Joëlle Basso je me lance de sang-froid sur la voie rapideagile comme l’indien sur le sentier de guerreje ne veux pas perdre mon scalp ni mon bras ni mes jambeshachée menu comme Émile Verhaeren par le train de Parisni étranglée par mon châle pris dans les roues d’une autocomme entre Nice et Cannes affolée la belle Isadoraje ne veux pas finir en bouillie dans de la tôlecomme Albert Camus ou bien Roger Nimierni sous une estafette comme Barthes Rolandavec pour olifant l’alarme du Samuni valdinguer comme Louis Nucera et tordre ma bicyclettesur le bitume où les voitures foncent ivres de leurs feuxni chuter libre d’un avion comme Antoine de Saint-Exupéryen mission de guerre au large de la Corseou le mexicain Juan Rulfo papa de Pedro Paramoentière je veux qu’on m’enterre et debout ! In Multiples n°76, 2010 Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Henri Michaux L’oiseau qui s’efface Celui-là, c'est dans le jour qu'il apparaît, dans le jour le plus Il bat de l'aile, il s'envole. Il bat de l'aile, il s'efface. Il bat de l'aile, il se pose. Et puis il n'est plus. D'un battement, il s'est effacé dans l'espace blanc. Tel est mon oiseau familier, l'oiseau qui vient peupler le ciel de ma petite cour. Peupler ? On voit comment...Mais je demeure sur place, le contemplant, fasciné par son apparition, fasciné par sa disparition. In La vie dans les plis, © Poésie/Gallimard, 1990 Photo Véronique Lanycia Internet Wikipédia Henri Michaux La Pierre et le Sel Relire Michaux, une contribution d’Alain Roussel Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Sylvia Plath Chant du matin Amour, l’amour a réglé le rythme de ton cœur comme une grosse montre d’or. La sage-femme a giflé les plantes de tes pieds, et le pur cri de toi Pris sa place aussitôt parmi les voix résonnent à la gloire de ta venue. Statue nouvelleDans un musée rempli de courants d’air. Ta nuditéMenace notre sécurité. Nous t’entourons comme des murs ne suis pas plus ta mèreQue le nuage qui distille un miroir où longuement se refléterAvant de disparaître au gré du la nuit ton souffle de papillonVibre au milieu des roses toutes roses. Je m’éveille et j’écoute Un océan lointain roule dans mon seul cri et je saute hors du lit, trébuche, bovine et florale Dans ma chemise de nuit ouvres une bouche aussi nette qu’une gueule de chat. La vitrePâlit et ravale ses étoiles. Alors tu essaiesTa poignée de notes ;Les voyelles lumineuses s’élèvent comme des ballons. In Ariel, © Gallimard, 2011Traduction par Valérie Rouzeau Bibliographie partielle Sylvia Plath, Oeuvres, Quarto/Gallimard, 2011 Internet Wikipédia Sylvia Plath Wikipédia Ariel Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Ted Hughes St Botolph’s Notre revue n’était qu’un préludeÀ la soirée, à la fête. J’avais préditUn coût désastreux une certitude Planétaire, selon le livre de et la pleine lune en conjonctionOpposés à Vénus. D’après ce livre,Un coût désastreux. Particulièrement pour mon Soleil natal, une conjonction clouée en plein centre de mon un astrologue fataliste, ce n’est rien ou presque, Un frôlement d’aile de chauve-souris, facile à Chaucer serait resté chez lui, avec son aurait cherché à localiser les planètes avec plus de précision,Approfondi ses recherches. Quoi d’autre ? J’ai laissé De plus sérieux astrologues s’inquiéterDe cette conjonction, mon Soleil et ta planète natale Mars. Et ChaucerAurait attiré l’attention sur la position, ce jour même,Du Soleil en Poissons, en conjonction avec ton ascendant,En opposition précise avec mon Neptune,Et fixé dans ma Maison Dix,Celle de la fortune, bonne ou Chaucer, je crois, aurait nous aurait convaincus, d’un triste hochement de tête, Ce jour où le système solaire nous a mariés Que nous le sachions ou non. Falcon Yard Une petite amie comme une arbalète chargée. Les ondes sonoresJouées, torturées, par le groupe de jazz Joe Lyde’s couloirComme le pont incliné du Titanic Un film muet, avec tout ce vacarme au-dessus. Soudain — C’était une idée de Lucas — soudain, vision. Premier instantané, unique,Irrévocable, fixé dans un grandeQue jamais ensuite. Si mince, te balançant ,C’était comme si tes jambes d’Américaine, longues, parfaites,N’en finissaient pas. Cette main, s’ouvrant toute grande, Ces longs doigts, ceux d’une danseuse, ou d’un le visage — une boule de joie, t’ai vue là, plus radieuse, plus réelleQue pendant toutes les années qui ont suivi,Comme si je t’avais vue cette fois-là seulement, et plus cheveux flottant librement, ce rideauTendu sur ton visage, ta cicatrice. Et ton visageUne balle de caoutchouc, une boule de joieAutour de ta bouche, rieuse, aux lèvres d’Africaine, Peintes en rouge, rouge sombre, épais. Et tes yeux,Serrés, perdus dans ton visage, un faisceau de diamantsIncroyablement brillant, brillant comme un faisceau de larmes,Des larmes de joie peut-être, un concentré de avais l’intention de m’abasourdir Avec ta vivacité. Du reste de cette soirée,Je ne me souviens de rien ou presqueJe me suis échappé avec ma petite amie. De rien Sinon de sa fureur près d’une porte,Et de ses questions sur ton foulard bleu dans ma poche,Et l’empreinte de tes dents, un arc de cercle enflé Qui allait marquer mon visage un mois durant, Et moi pour toujours. In Birthday Letters, © Poésie/Gallimard, 2015Traduction par Sylvie Doizelet Bibliographie partielle Connie Palmen, Ton histoire Mon histoire, Actes Sud, 2018 – Ttraduction par Arlette Ounanian Internet Wikipédia Ted Hughes Wikipédia Birthday Letters Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Jeanine Baude Plus que jamaishabiter le silenceles vies vécuesVos ancêtresont rejointLe deuils’est écritsur vos facesLa nuit d’hiverfut longuele printempssans bourgeonsLes cruesabondantesLa diguen’a pas résistéà l’assautLe partage des eauxfut net In Œuvres poétiques, tome 1, © La rumeur libre, 2015 Internet Wikipédia Jeanine Baude Recours au Poème Jeanine Baude, les vagues lui appartiennent par Carole Mesrobian Éditions Bruno Doucey Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Paul Celan Grille de parole Rond d’un œil entre les animal paupièrerame vers le haut,permet un nageuse, sans rêve et morose le ciel, gris-cœur, doit être dans la bobèche de fer,le copeau fumeux cracheur de sens que donne la lumièretu devines l’âme.Si j’étais comme toi. Si tu étais comme passous un seul et même alizé ?Nous sommes des étrangers.Carrelage. Dessus,serrées l’une contre l’autre, les deuxflaques gris-cœur deuxpleines bouches de silence. In Choix de poèmes, © Poésie/Gallimard, 1998Traduction de l’allemand et préface par Jean-Pierre Lefebvre Internet Wikipédia Paul Celan Gallimard Choix de poèmes Contribution de PPierre Kobel La poésie est au-dessus des règles et de la ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager. Audre Lorde Les femmes Dan dansent avec des épées à la main pour marquer le temps où elles étaient des guerrières Je ne suis pas tombée du cieljene descends pas non plus d’une plaie de sauterellesboire de la terre ma couleur et ma forceet je ne viens pas comme la pluieen offrande ou symbole du futur de la terrej’arrive comme une femmenoire et ouvertequelquefois je tombe comme la nuitdouceet terribleseulement lorsque je dois mourirafin de me n’arrive pas comme un guerrier secretune épée dans la bouchecachée derrière ma langueréduisant ma gorge en lambeauxsoumise aux ordres avec le souriretandis que le sangs’écoule et sortpar les orifices des deux moules sacréssur ma comme une femmeque je suisrépandant par les nuitsrires et promesseet chaleur sombreréchauffant tout ce que je touchede vivantne consumantquece qui est déjà mort. In La Licorne noire, © L’Arche, 2021- Traduction de l’anglais et préface par Gerty Dambury Internet Wikipédia Audre Lorde L’Arche La Licorne noire Contribution de PPierre Kobel
Surla première composition, le poème de Pablo Neruda est mis en beauté par Victor Jara avec une modestie et une intelligence musicale assez uniques. Cette chanson est une métaphore du départ de l’être aimée, de son absence, de son esprit perdu dans les ténèbres d’un sommeil profond et encore vivant.
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